
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a comparu mercredi devant le tribunal de district de Tel-Aviv pour témoigner dans son procès pour corruption, après une interruption d’un mois, ont rapporté les médias locaux.
Le procès avait été suspendu en raison des fêtes juives et du voyage de Netanyahu à New York pour participer à la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations unies.
Selon la chaîne publique KAN, plusieurs ministres et députés du Likoud, le parti de Netanyahu, ont assisté à l’audience afin de lui manifester leur soutien. Le diffuseur a ajouté que le Premier ministre avait quitté la salle d’audience un moment après avoir reçu une enveloppe remise par l’un de ses assistants.
Lors d’un discours prononcé lundi devant la Knesset, le président américain Donald Trump a appelé son homologue israélien, Isaac Herzog, à accorder une grâce à Netanyahu dans cette affaire.
Conformément à la loi israélienne, le président a le pouvoir de gracier ou d’alléger les peines des personnes condamnées, sur la base d’informations ou de recommandations des autorités compétentes, notamment les ministres de la Justice ou de la Défense.
En janvier, Netanyahu avait commencé à être interrogé dans le cadre de trois dossiers, connus sous les noms de 1000, 2000 et 4000, qu’il rejette en bloc.
Le procès, ouvert le 24 mai 2020, fait de Netanyahu le premier chef de gouvernement en exercice de l’histoire d’Israël à témoigner en tant qu’accusé dans une affaire pénale.
Par ailleurs, il est également visé par des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, après que la Cour pénale internationale a délivré en novembre 2024 des mandats d’arrêt à son encontre et contre l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour des atrocités commises à Gaza, où près de 68 000 personnes, en majorité des femmes et des enfants, auraient été tuées depuis octobre 2023.