Le Premier ministre israélien retourne au tribunal pour son procès pour corruption après une pause d’un mois

La rédaction avec
13:5815/10/2025, mercredi
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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu réagit à son arrivée pour le discours du président américain devant le Parlement israélien, la Knesset, à Jérusalem, le 13 octobre 2025.
Crédit Photo : JALAA MAREY / POOL / AFP
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu réagit à son arrivée pour le discours du président américain devant le Parlement israélien, la Knesset, à Jérusalem, le 13 octobre 2025.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a comparu mercredi devant le tribunal de district de Tel-Aviv pour témoigner dans son procès pour corruption, après une interruption d’un mois, ont rapporté les médias locaux.

Le procès avait été suspendu en raison des fêtes juives et du voyage de Netanyahu à New York pour participer à la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations unies.


Selon la chaîne publique KAN, plusieurs ministres et députés du Likoud, le parti de Netanyahu, ont assisté à l’audience afin de lui manifester leur soutien. Le diffuseur a ajouté que le Premier ministre avait quitté la salle d’audience un moment après avoir reçu une enveloppe remise par l’un de ses assistants.


Lors d’un discours prononcé lundi devant la Knesset, le président américain Donald Trump a appelé son homologue israélien, Isaac Herzog, à accorder une grâce à Netanyahu dans cette affaire.


Conformément à la loi israélienne, le président a le pouvoir de gracier ou d’alléger les peines des personnes condamnées, sur la base d’informations ou de recommandations des autorités compétentes, notamment les ministres de la Justice ou de la Défense.


Le ministre de la Justice Yariv Levin, membre du Likoud, a exprimé mercredi matin, dans des propos rapportés par Yedioth Ahronoth, son soutien à une grâce présidentielle, estimant que le procès du Premier ministre
"n’aurait jamais dû avoir lieu"
, car il serait
"contraire à la justice et aux intérêts de l’État".

De son côté, le ministre de l’Éducation Yoav Kisch, également issu du Likoud, a demandé sur son compte X l’annulation du procès, invoquant les
"graves défis sécuritaires et menaces existentielles"
auxquels Israël serait confronté.

En janvier, Netanyahu avait commencé à être interrogé dans le cadre de trois dossiers, connus sous les noms de 1000, 2000 et 4000, qu’il rejette en bloc.

L’affaire 1000
concerne des cadeaux de luxe reçus par Netanyahu et sa famille de la part d’hommes d’affaires en échange de faveurs politiques.
L’affaire 2000
porte sur des négociations présumées avec Arnon Mozes, propriétaire du quotidien Yedioth Ahronoth, visant à obtenir une couverture médiatique favorable.
L’affaire 4000
, considérée comme la plus grave, implique Shaul Elovitch, ancien propriétaire du site d’information Walla et du groupe de télécommunications Bezeq, à qui Netanyahu aurait accordé des avantages réglementaires en échange, là encore, d’une image positive dans les médias.

Le procès, ouvert le 24 mai 2020, fait de Netanyahu le premier chef de gouvernement en exercice de l’histoire d’Israël à témoigner en tant qu’accusé dans une affaire pénale.


Par ailleurs, il est également visé par des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, après que la Cour pénale internationale a délivré en novembre 2024 des mandats d’arrêt à son encontre et contre l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour des atrocités commises à Gaza, où près de 68 000 personnes, en majorité des femmes et des enfants, auraient été tuées depuis octobre 2023.


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