Les 308 milliardaires du monde émettent plus de CO² que 118 pays réunis, selon une ONG

19:4129/10/2025, Çarşamba
MAJ: 29/10/2025, Çarşamba
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Crédit Photo: IHA
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Les 308 milliardaires les plus riches de la planète ont généré, à eux seuls, davantage d’émissions de gaz à effet de serre que l’ensemble de 118 pays réunis.

Par voie d’un communiqué, l’ONG Oxfam a publié ce mercredi 29 octobre un rapport intitulé
"Pillage climatique : comment une puissante minorité plonge le monde dans le chaos".
Fondée sur les données du Stockholm Environment Institute, l’étude met en lumière la contribution massive des très grandes fortunes au réchauffement climatique.
L’empreinte carbone annuelle des milliardaires étudiés s’élève à 586 millions de tonnes d’équivalent CO² — soit plus que les émissions annuelles combinées de pays comme le Danemark, la Finlande, la Norvège et 115 autres nations.

L’ONG dénonce une concentration extrême des responsabilités environnementales dans les mains d’un nombre infime d’individus. Elle rappelle que
"les ultrariches brûlent la planète à une vitesse vertigineuse".
Oxfam précise que
"la moitié la plus pauvre de la population mondiale a réduit ses émissions de 3 % depuis 1990, tandis que les 1 % les plus riches les ont augmentées de 13 % et les 0,1 % les plus riches de 32 %".

Selon le rapport, un individu appartenant aux 0,1 % les plus riches de la planète émet plus de 800 kg de CO² par jour. En comparaison, une personne parmi les 50 % les plus pauvres n’en produit que 2 kg.


En France, l’écart est tout aussi marquant. Oxfam a calculé qu’
"en moyenne, une personne appartenant au 0,1 % le plus riche émet 40 fois plus de CO² qu’une personne appartenant aux 50 % les plus pauvres".

Au-delà des chiffres, l’organisation pointe la responsabilité structurelle de cette élite : investissements dans les énergies fossiles, influence sur les politiques climatiques, financement de la désinformation ou encore pression sur les régulations environnementales.


Oxfam appelle à des mesures immédiates : taxation des plus riches, fin du lobbying des industries polluantes, et intégration des populations les plus vulnérables aux décisions climatiques. Pour l’ONG, il ne s’agit pas seulement de justice sociale, mais d’un impératif écologique.


Ce rapport intervient alors que le temps joue contre les objectifs climatiques fixés par l’Accord de Paris, selon l'ONG.


L’Accord de Paris, adopté le 12 décembre 2015 lors de la conférence de la COP21 à Paris et entré en vigueur le 4 novembre 2016, fixe comme objectif principal de maintenir l’augmentation de la température moyenne mondiale bien en deçà de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels, tout en poursuivant les efforts pour limiter cette hausse à 1,5 °C.


Il prévoit que les États signataires soumettent des contributions nationales (les "NDC") et renforcent leurs engagements tous les cinq ans, afin d’atteindre la neutralité carbone au cours de la seconde moitié du siècle.


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