L'UE salue le "grand soutien" de la Türkiye pour évacuer ses citoyens depuis Téhéran

La rédaction avec
13:3619/06/2025, jeudi
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Au cours des trois derniers jours, plusieurs convois d’évacuation ont franchi les frontières terrestres vers la Türkiye, l’Azerbaïdjan, l’Arménie et le Turkménistan.
Crédit Photo : Handout / AFP
Au cours des trois derniers jours, plusieurs convois d’évacuation ont franchi les frontières terrestres vers la Türkiye, l’Azerbaïdjan, l’Arménie et le Turkménistan.

Christian Berger, directeur du Centre de réponse aux crises du Service européen pour l’action extérieure (SEAE), a salué le rôle crucial joué par la Türkiye dans la coordination des passages terrestres et des liaisons aériennes.

“Les autorités turques nous ont grandement aidés à permettre aux citoyens européens de traverser les frontières sans encombre, puis de rejoindre des vols de correspondance depuis l’est du pays jusqu’à un aéroport international”
, a-t-il indiqué à la presse à Bruxelles.

En l’absence d’une délégation officielle de l’UE à Téhéran, Berger a reconnu certaines limitations sur le terrain. L’Union européenne s’appuie actuellement sur la coordination assurée par la présidence tournante du Conseil de l’UE, exercée par la Pologne.


“Notre marge d’action en Iran est réduite, car nous ne disposons pas de représentation sur place”
, a-t-il admis.

Au cours des trois derniers jours, plusieurs convois d’évacuation ont franchi les frontières terrestres vers la Türkiye, l’Azerbaïdjan, l’Arménie et le Turkménistan. Berger n’a toutefois pas fourni de chiffres précis sur le nombre de personnes évacuées.

Sur la Syrie


Interrogé sur la position de l’Union européenne à l’égard de la Syrie, Christian Berger a rappelé que ce pays demeure une priorité stratégique pour le bloc, en raison de son importance géopolitique et de la persistance de la crise humanitaire.


“Les sanctions ont été levées, non seulement par l’UE, mais aussi par les États-Unis”
, a-t-il indiqué, ajoutant que cette évolution est de nature à encourager les acteurs économiques. Il a noté que de nombreuses entreprises s’étaient jusqu’à présent abstenues d’investir en Syrie, de peur d’éventuelles sanctions secondaires américaines, une réticence similaire à celle observée après l’accord sur le nucléaire iranien de 2015.

Malgré cette avancée, Berger a précisé qu’un retour significatif des investissements prendrait du temps.
“C’est un risque commercial que chaque entreprise doit évaluer par elle-même”
, a-t-il souligné.

L’objectif de l’UE, a-t-il conclu, est de contribuer à la relance économique de la Syrie, dans le but de créer les conditions propices au retour des personnes déplacées par le conflit.


“Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour lever les sanctions, afin de permettre une reprise économique et de favoriser le retour des Syriens dans leur pays”
, a-t-il affirmé.

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