Tous les soldats français déployés au Niger dans le cadre de la lutte anti-terroriste auront quitté le pays d'ici le 22 décembre, a annoncé le régime militaire arrivé au pouvoir par un coup d'État à Niamey, le point final d'un départ débuté en octobre.
Les Forces armées nigériennes ont indiqués dans leur communiqué:
D'ici le 22 décembre prochain, tous les soldats français ainsi que leurs (équipements) logistiques auront définitivement quitté le Niger.
C'est l'aboutissement d'un profond divorce entre la France et le Niger, depuis l'arrivée au pouvoir des généraux à Niamey, lors d'un coup d'État le 26 juillet.
Après un long bras de fer, la France s'y était résolue et Emmanuel Macron avait annoncé que le retrait serait achevé avant la fin de l'année.
Un premier convoi de soldats français avait quitté le pays le 10 octobre.
Ruptures de partenariats
Début décembre, Niamey a annoncé mettre fin à deux missions, civile et militaire, de sécurité et de défense de l'Union européenne (UE) dans le pays, au moment où les militaires au pouvoir accueillaient une délégation russe.
Parallèlement, le Niger coopère depuis le coup d'État avec le Burkina Faso et le Mali, également dirigés par des militaires. Les trois pays sont en proie aux violences terroristes.
Et après le Mali l'an dernier, le Burkina et le Niger ont également annoncé début décembre leur départ de l'organisation anti-terroriste G5 Sahel, aujourd'hui composée de la Mauritanie et du Tchad.
Le Niger est touché par des attaques sanglantes dans ses parties ouest et sud-est par des groupes affiliés à Al-Qaïda et à Daesh.
Maintien des sanctions régionales
En outre, la nouvelle ambassadrice des États-Unis au Niger, Kathleen FitzGibbon, arrivée à Niamey mi-août, va bientôt présenter ses lettres de créances aux autorités, avait assuré début décembre le ministre des Affaires étrangères nigérien, Bakary Yaou Sangaré.
De leur côté, des ONG internationales intervenant au Niger ont réclamé mardi un allègement des sanctions prises par la Cedeao contre Niamey, souhaitant permettre l'entrée par le Bénin voisin d'une aide humanitaire d'urgence.