Le président tunisien Kaïs Saïed a déclaré que son pays "n'est pas une chambre à louer ou à vendre, et qu'il se frayera son chemin sans aucune ingérence étrangère".
C'est ce qui ressort d'une vidéo de la présidence tunisienne publiée sur Facebook lundi soir, à la suite de la rencontre de Kaïs Saïed avec la cheffe du gouvernement Najla Bouden au palais de Carthage.
Nous ne renierons pas ce que nous avons promis au peuple.
Depuis quelques temps, les négociations entre la Tunisie et le Fonds monétaire international (FMI) pour obtenir un prêt sont au point mort, à la lumière d'une grave crise économique dans le pays, exacerbée par les répercussions de la pandémie de coronavirus puis de la guerre russo-ukrainienne en cours depuis le 24 février 2022.
En outre, depuis le 11 février, la Tunisie a connu une campagne d'arrestations qui comprenait des personnalités politiques, des personnalités des médias, des militants, des juges et des hommes d'affaires. Certains sont accusés de complot contre la sûreté de l'Etat. Saïed impute également à certaines personnalités arrêtées la responsabilité du sabotage des circuits de distribution et l'envol des prix.
Alors que le président tunisien a insisté à plusieurs reprises sur l'indépendance du pouvoir judiciaire, l'opposition l'accuse d'instrumentaliser la justice pour poursuivre ceux qui rejettent les mesures d'exception imposées le 25 juillet 2021, et qui ont conduit à une crise politique aiguë.