
Le chef des droits de l'homme des Nations Unies, Volker Türk, s'est dit, jeudi, consterné par les informations faisant état d'exécutions extrajudiciaires généralisées de civils à Khartoum après la reprise de la capitale par les Forces armées soudanaises (FAS) le 26 mars, indique l'ONU dans un communiqué publié sur son site.
Depuis avril 2023, deux factions militaires rivales s'affrontent au Soudan dans un conflit sanglant, avec d'un côté les Forces armées soudanaises et de l'autre les paramilitaires des Forces de soutien rapide, rappelle l'ONU.
Des rapports attribuent ces meurtres aux Forces armées soudanaises et aux forces de sécurité de l'État, ainsi qu'aux milices et combattants affiliés aux paramilitaires des Forces de soutien rapide. Dans la région de Janoub Al Hezam, au sud de Khartoum, par exemple, au moins 20 civils, dont une femme, auraient été tués par les Forces armées soudanaises et les milices et combattants affiliés, d'après la même source.
Le HCDH a également constaté une augmentation inquiétante des discours de haine et d'incitation à la violence en ligne, avec la publication de listes de personnes accusées de collaboration avec les FSR. Des groupes ethniques des régions du Darfour et du Kordofan semblent être ciblés de manière disproportionnée, souligne l'ONU.