Le chancelier allemand Olaf Scholz et le président ukrainien Volodymyr Zelensky ont signé vendredi à Berlin un accord de sécurité pour garantir un soutien durable à l'Ukraine, en difficulté face à la Russie en pleine offensive.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky était arrivé dans la matinée à Berlin, première étape d'une tournée européenne pour demander un accroissement du soutien militaire pour son pays en difficulté face à la Russie.
Court et long terme
Dans une tribune vendredi au journal Le Monde, le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné a souligné:
Les efforts d'aujourd'hui en faveur de l'Ukraine ne sont rien face à ceux que nous devrions déployer contre une Russie qui se sentirait victorieuse.
Le Royaume-Uni a été le premier à conclure un tel accord à l'occasion d'une visite du Premier ministre Rishi Sunak à Kiev le 12 janvier.
Lors du dernier sommet de l'Otan à Vilnius en juillet 2023, les pays membres de l'organisation, États-Unis et Allemagne en tête, avaient déçu les attentes de l'Ukraine - et de nombreux pays d'Europe orientale - en ne fixant pas de calendrier pour une adhésion du pays à cette alliance de défense.
Les puissances du G7 avaient donc décidé de négocier avec Kiev des partenariats bilatéraux. Vingt-cinq autres États se sont joints à cette initiative, comme la Pologne.
À quelques jours du deuxième anniversaire de la guerre en Ukraine le 24 février 2022, le pays est confrontée à de multiples défis: les troupes russes sont à l'offensive, l'aide militaire américaine est toujours dans les limbes et l'armée ukrainienne manque d'hommes, d'armes, de munitions.
Rencontre avec Kamala Harris
Volodymyr Zelensky poursuivra samedi sa mini-tournée diplomatique à la Conférence sur la sécurité de Munich (MSC), le rendez-vous annuel de l'élite de la géopolitique dans le sud de l'Allemagne.
Quelque 180 hauts représentants gouvernementaux sont attendus, dont le secrétaire d'État américain Antony Blinken, la présidente de la Commission européene Ursula von der Leyen ou le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi.
L'enveloppe a récemment passé l'obstacle du Sénat, mais est bloquée à la Chambre des représentants.
Si l'Ukraine sera de nouveau au cœur des débats à la conférence, la campagne de bombardements contre l'enclave palestinienne assiégée par Israël, la catastrophe humanitaire à Gaza et la menace d'escalade au Moyen-Orient, tiendront aussi une place prédominante.