La justice sierra-léonaise a inculpé mardi pour "trahison et complicité de trahison" 12 auteurs présumés de ce que les autorités ont qualifié de tentative de coup d'État du 26 novembre, selon un communiqué officiel.
Parmi eux, un organisateur présumé de l'opération, Amadu Koita, avait été arrêté le 4 décembre. Il figure parmi les 85 personnes arrêtées au total, très majoritairement des militaires, en lien avec les évènements du 26 novembre.
M. Koita, ancien militaire et garde du corps de l'ex-président de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, était largement suivi sur les réseaux sociaux où il critiquait le gouvernement du président Julius Maada Bio, selon la police.
Onze suspects ont été présentés à un juge. Le défèrement du douzième a été reporté au 9 janvier pour cause de maladie, ajoute ce communiqué, selon lequel toutes les personnes accusées sont assistées d'un conseil.
Aux premières heures du 26 novembre, des hommes ont attaqué une armurerie militaire, deux autres casernes, deux prisons et deux postes de police, affrontant les forces de sécurité les armes à la main.
La région ouest-africaine est marquée depuis 2020 par la multiplication des coups d’État, au Mali, au Burkina Faso, au Niger et en Guinée, et par plusieurs tentatives de putsch.