TikTok accepte de voir ses contenus modérés au Kenya, assure le président Ruto

La rédaction
12:4625/08/2023, vendredi
MAJ: 25/08/2023, vendredi
AFP
Le Président kényan, William Ruto. Crédit photo: Amanuel Sileshi / AFP
Le Président kényan, William Ruto. Crédit photo: Amanuel Sileshi / AFP

Le réseau social chinois TikTok s'est engagé à collaborer avec les autorités kényanes pour que ses contenus puissent être contrôlés et éventuellement retirés, a affirmé jeudi la présidence de ce pays d'Afrique de l'Est, où l'interdiction de la plateforme a été demandée.

"Lors d'une réunion virtuelle avec le président Ruto jeudi matin, le PDG de TikTok, Shou Zi Chew, s'est engagé à garantir que le contenu soit modéré afin de répondre aux normes de la communauté"
, affirme un communiqué diffusé sur le site de la présidence kényane. Le texte ajoute:

TikTok travaillera avec le Kenya pour examiner et surveiller son contenu.

"Ce nouveau développement signifie que les contenus inappropriés ou offensants seront supprimés de la plateforme"
, assure-t-elle, indiquant que TikTok s'est également engagé à ouvrir un bureau au Kenya
"pour coordonner ses opérations sur le continent"
et
"à embaucher davantage de Kényans".

Aucun détail sur les modalités et le calendrier de cette modération de contenus n'a été fourni.

La célèbre application de partage de vidéos détenue par le groupe chinois ByteDance est très populaire au Kenya, où un homme d'affaires, Bob Ndolo, a récemment demandé au Parlement de se prononcer sur son interdiction.


"Le requérant dénonce le fait que (...) le contenu partagé sur la plateforme est inapproprié et promeut la violence, le contenu sexuel explicite, les discours de haine, le langage vulgaire et les comportements offensants qui constituent une menace sérieuse pour les valeurs culturelles et religieuses du Kenya"
, a détaillé aux députés le président de l'Assemblée nationale, Moses Wetangula, le 15 août.

Un comité parlementaire doit étudier cette demande dans un délai de deux mois.

La Somalie, pays voisin du Kenya, a annoncé dimanche qu'elle interdisait à compter du 24 août TikTok, ainsi que la messagerie Telegram et un site de paris en ligne, affirmant que ces plateformes étaient utilisées par des
"terroristes"
, notamment les shebab.

Au Sénégal, les autorités l'ont suspendue début août jusqu'à
"nouvel ordre"
en raison de la diffusion de messages
"haineux et subversifs"
après des protestations contre l'incarcération de l'opposant Ousmane Sonko.

L'application, qui compte plus d'un milliard d'utilisateurs actifs dans le monde, est également suspectée par les autorités américaines et de plusieurs pays européens de ne pas protéger suffisamment les données et de permettre à Pékin d'espionner et de manipuler ses usagers, ce que le groupe a toujours vigoureusement nié.


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