Le site québécois Carbonité, l’un des plus grands au monde, mise sur les résidus forestiers pour produire du biochar et piéger massivement le CO2, en partenariat avec Microsoft et Suez.
L'usine de biochar Carbonité de Port-Cartier, présentée comme la "plus grande usine" du genre au Canada et l’une des plus vastes au monde, a démarré sa production, ont annoncé vendredi les partenaires du projet, alors que cette solution suscite un intérêt croissant dans le monde.
Le site débute avec une capacité de production annuelle de 10.000 tonnes de biochar, un charbon végétal fabriqué à partir de résidus forestiers. Ce volume est appelé à tripler d’ici fin 2026, précisent dans un communiqué commun les québécois Airex Énergie, Groupe Rémabec et le français Suez, qui ont inauguré l’usine jeudi.
Ce biodéchet est transformé à très haute température et en l’absence d’oxygène par un procédé de pyrolyse, permettant de séquestrer le carbone contenu dans les végétaux et d’éviter son rejet dans l’atmosphère.
Le biochar : une solution polyvalente pour le climat et l’agriculture
Outre son rôle dans la lutte contre le changement climatique, le biochar possède des propriétés agronomiques. Il améliore la fertilité des sols tout en réduisant l’usage d’engrais, ce qui en fait un levier double pour l’environnement.
L’engouement international pour cette technologie ne cesse de croître : le producteur bolivien Exomad Green a ainsi annoncé cette semaine un accord avec Microsoft pour séquestrer 1,24 million de tonnes de CO₂ sur dix ans.
Microsoft a également signé un contrat portant sur
"l'achat de 36.000 crédits carbone durant les trois premières années d'exploitation"
de Carbonité. À pleine capacité, l'usine devrait séquestrer 75.000 tonnes de CO₂ par an.
Une ambition mondiale portée par l’innovation
En avril, la startup française NetZero, qui produit du biochar au Brésil et commercialise les crédits carbone associés, a remporté un prix de 15 millions de dollars lors du concours XPrize lancé par la fondation d’Elon Musk.
Le biochar présente également des applications dans la construction: il peut être intégré au béton, au ciment ou à l’asphalte, pour renforcer les matériaux tout en réduisant leur empreinte carbone, selon les partenaires du projet.
La coentreprise fondée par Airex Énergie, Suez et Groupe Rémabec, produira son biochar à partir d’environ 58.000 tonnes de résidus forestiers par an, issus des activités forestières de Rémabec.
Ce projet constitue une
vers une ambition commune : atteindre une capacité mondiale de production de 350.000 tonnes de biochar par an d’ici 2035.
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