
La République démocratique du Congo (RDC) fait face à une résurgence alarmante de l’épidémie de choléra, qui a déjà fait plus de 750 morts au cours des six premiers mois de l’année.
Selon les chiffres communiqués par les autorités sanitaires et relayés par le site actualite.cd, 33 864 cas ont été enregistrés entre janvier et le 29 juin 2025.
Une épidémie en progression rapide
La flambée actuelle de choléra en RDC se distingue par sa propagation géographique : 135 zones de santé réparties dans 14 des 26 provinces du pays sont désormais touchées. Cette expansion rapide complique les efforts de réponse sanitaire, alors que les infrastructures médicales sont souvent sous-dimensionnées, voire inexistantes, dans plusieurs régions concernées.
Des régions particulièrement vulnérables
Les provinces les plus affectées incluent notammenT:
- Le Sud-Kivu
- Le Nord-Kivu
- Le Tanganyika
- Le Haut-Lomami
- Le Kasaï-Oriental
Ces zones sont caractérisées par des conditions d’hygiène précaires, un accès limité à l’eau potable et des mouvements massifs de population liés aux conflits armés et aux déplacements internes. Ces facteurs aggravants favorisent la contamination par le Vibrio cholerae, responsable de la maladie.
Des appels à l’aide restés sans réponse suffisante
Les autorités congolaises et les partenaires humanitaires, dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et Médecins Sans Frontières (MSF), tirent la sonnette d’alarme depuis plusieurs semaines. Malgré des campagnes de sensibilisation, de désinfection et des programmes de distribution de kits de traitement de l’eau, les ressources disponibles restent largement insuffisantes pour endiguer la propagation du choléra.
Des besoins critiques ont été identifiés, notamment en:
- Médicaments et solutions de réhydratation
- Personnel de santé formé
- Logistique pour atteindre les zones enclavées
- Réhabilitation des systèmes d’approvisionnement en eau
Un risque élevé de basculement vers une crise humanitaire élargie
Selon plusieurs ONG présentes sur le terrain, les taux de létalité observés dépassent parfois 2 %, bien au-dessus du seuil d’urgence fixé par l’OMS (1 %). Cela traduit une prise en charge tardive ou inexistante des patients, souvent faute de structures médicales accessibles.