Crédit Vidéo : Guillaume Kere / Nouvelle Aube
Les autorités burkinabè avaient promis de prioriser les VDP dans les recrutements dans les forces de défense et de sécurité en reconnaissance des sacrifices qu’ils consentent pour le pays.
Dans les prochains mois, 300 Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) deviendront des agents des Eaux et Forêts. Le gouvernement a annoncé un recrutement dans les rangs de ces supplétifs civils engagés dans la lutte contre le terrorisme aux côtés de l’armée. Les autorités avaient promis de prioriser les VDP dans les recrutements dans les forces de défense et de sécurité en reconnaissance des sacrifices qu’ils consentent pour le pays.
Les agents des Eaux et Forêts constituent un corps paramilitaire engagé pour faire face aux défis environnementaux et renforcer la lutte contre la déforestation. Ils vont bientôt recevoir un renfort de 300 éléments recrutés exclusivement parmi les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP). Selon le gouvernement, ils vont servir comme assistants des Eaux et Forêts. Le ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale, a indiqué que les autorités envisagent même aller au-delà de cette première action en faveur des VDP.
"L’analyse du conseil des ministres doit se poursuivre. Ça ne va pas seulement se limiter au niveau des assistants des Eaux et Forêts. Même dans les autres segments professionnels de l’administration, nous allons regarder ce qu’il faut faire pour l’ensemble de ces fils et filles du pays qui sont engagés sur le front de défense du pays"
, a expliqué Bassolma Bazié. Au sein de l'opinion, cette initiative du gouvernement reçoit un accueil favorable.
Selon l’analyste Blaise Kientega, cette mesure est un pas important vers une meilleure gestion des ressources environnementales du pays. Il estime que les prochaines recrues vont servir le pays dans l’honneur et la dignité, vu le sacrifice déjà consenti pour la patrie.
"Dans une profession, l’amour de la patrie conditionne, en fait, votre rapport à l’Etat. Et ces gens qui se sont déjà engagés, ont déjà un amour de la patrie. Ensuite leur regard vis-à-vis de l’Etat, eux qui ont déjà été formés militairement, qui ont été sur le terrain, qui ont vécu des évènements, ça va faire d’eux, des Eaux et Forêts conscients de tout ce qui se passe dans notre pays en matière de nécessité de refondation."
Dans la société civile burkinabè aussi, beaucoup applaudissent cette décision des autorités au profit de ces volontaires qui se battent par milliers aux côtés des militaires pour restaurer l’intégrité territoriale du pays.
Cyriaque Poda, un acteur de la société civile déclare que
"si des gens se sont permis de sacrifier leur vie pour défendre la patrie, défendre la nation, en fait, ce sont des patriotes. Et si on doit piocher parmi eux pour leur donner du travail, c’est très bien, c’est louable"
.
Au Burkina Faso, pour faire face au défi sécuritaire, plus de 50 mille Volontaires pour la Défense de la Patrie ont été mobilisés pour prêter main forte à l’armée. Selon une décision du gouvernement, ils sont prioritaires dans les recrutements dans l’armée et dans les corps paramilitaires tels que les Eaux et Forêts, la police nationale, la gendarmerie nationale, sapeurs-pompiers ou encore dans l’administration pénitentiaire.