Conférence ONU à New York : Paris et Riyad affirment leur engagement pour la solution à deux États au Proche-Orient

18:0824/07/2025, jeudi
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Le président français Emmanuel Macron arrive pour s'entretenir avec la chancelière allemande à la Villa Borsig, maison d'hôtes du ministère allemand des Affaires étrangères, à Berlin, le 23 juillet 2025.
Crédit Photo : RALF HIRSCHBERGER / AFP
Le président français Emmanuel Macron arrive pour s'entretenir avec la chancelière allemande à la Villa Borsig, maison d'hôtes du ministère allemand des Affaires étrangères, à Berlin, le 23 juillet 2025.

La France et l’Arabie saoudite co-présideront à New York, du 28 au 30 juillet, une conférence internationale consacrée à la mise en œuvre de la solution à deux États, palestinien et israélien.

Par voie d’un communiqué, le Quai d’Orsay a précisé que
"les ministres ont échangé sur la tenue prochaine de la conférence internationale pour la mise en œuvre de la solution à deux États, co-présidée par la France et l’Arabie saoudite, qui se tiendra à New York les 28-30 juillet et devra aboutir à des engagements concrets pour qu’Israël et le futur État palestinien puissent vivre côte à côte en paix, et pour la sécurité de l’ensemble de la région"
.

Jean-Noël Barrot a reçu mercredi 23 juillet à Paris son homologue saoudien, le prince Faisal bin Farhan Al Saoud.

Le communiqué souligne que
"les deux ministres ont rappelé la profondeur des relations qui lient la France et le Royaume d’Arabie saoudite, dans l’ensemble des domaines de leur coopération bilatérale"
.

"Les ministres ont fait le point sur la situation régionale. Ils ont souligné leur volonté commune de contribuer à la résolution des crises, dans le respect du droit international, et d’œuvrer en faveur de la paix, de la stabilité et de la prospérité au Moyen-Orient".

Concernant Gaza, ils ont exprimé leur soutien
"aux médiateurs égyptien, qatarien et américain quant aux négociations en cours pour aboutir à un accord sur un cessez-le-feu durable à Gaza et à la libération des otages".

Ils ont également
"souligné l’urgence que les autorités israéliennes cessent toute entrave à l’entrée, l’acheminement et la distribution de l’aide humanitaire, en coordination avec les agences des Nations unies et les ONG internationales"
.

À propos de la Syrie, le Quai d'Orsay indique que "
les ministres ont exprimé leur grave préoccupation face aux affrontements meurtriers qui ont eu lieu dans la région de [Suwayda]"
et qu’ils ont
"exhorté l’ensemble des parties au respect du cessez-le-feu intervenu le 19 juillet".

Ils ont aussi rappelé que
"tous les civils, sans distinction, devaient être protégés en tout lieu et en toute circonstance"
et appelé à
"renouer le dialogue afin de parvenir à un accord durable"
.

Le communiqué précise qu’ils ont
"insisté sur l’importance que toute la lumière soit faite sur les exactions inacceptables commises contre les civils"
et que les responsables soient
"traduits rapidement en justice, conformément aux engagements pris par les autorités syriennes"
.

Les deux ministres ont également
"réitéré leur attachement aux principes et engagements inscrits dans la Déclaration de Paris sur la Syrie du 13 février dernier".

Au sujet du Liban, les ministres ont
"réaffirmé leur plein soutien aux autorités libanaises pour parvenir dans les meilleurs délais à mettre en œuvre les réformes nécessaires au relèvement des institutions du Liban, de son économie et au renforcement de la souveraineté de l’État libanais sur tout le territoire"
.

Le ministre français a souligné
"la nécessité que l’accord de cessez-le-feu soit respecté et que les engagements pris par le Liban et Israël dans ce cadre soient tenus".

Il a également rappelé
"la mobilisation de la France à cette fin, aux côtés des États-Unis dans le cadre du mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, comme dans le cadre de la FINUL, dont le rôle essentiel pour la stabilité du Sud-Liban a été rappelé"
.

Concernant l’Iran, le communiqué conclut que
"les deux ministres ont rappelé la priorité que constituent la reprise de la coopération de l’Iran avec l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) ainsi que la reprise des négociations pour parvenir à un accord robuste, vérifiable et durable permettant l’encadrement de long terme du programme nucléaire iranien et des autres activités déstabilisatrices de l’Iran"
.

Situation humanitaire à Gaza


Selon les autorités sanitaires de Gaza, plus de 59 219 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre 2023, par les forces israéliennes, dont une majorité d’enfants et de femmes, et plus de 143 045 personnes ont été blessées.


Les bombardements se poursuivent et les conditions de vie sur place sont qualifiées de catastrophiques : pénuries d’eau, de nourriture, de soins et destructions massives des infrastructures.


Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré mardi 21 juillet que Gaza est confrontée à
"une mort et une destruction sans précédent"
, que
"la malnutrition est en forte hausse"
alors que le système d'aide est sur le point de s'effondrer.

La Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël dès janvier 2024 de prévenir tout acte de génocide et de permettre l’accès à l’aide humanitaire.

La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé, en juillet, les mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre, notamment d’avoir utilisé la famine comme méthode de guerre.


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