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La présidente du Conseil fédéral de l'Alliance démocratique (DA), Helen Zille, donne une conférence de presse sur les préparatifs du parti en vue des prochaines élections locales et sur les récents développements politiques, à Johannesburg, le 28 janvier 2025.
Le deuxième parti politique d'Afrique du Sud, l'Alliance démocratique (DA), a déclaré jeudi reconsidérer son avenir au sein de la coalition gouvernementale après le vote par le Parlement d'un budget qu'il a rejeté.
La DA (centre droit) a déposé un recours en justice pour empêcher une augmentation de la TVA de 1% au cours des deux prochains exercices, une mesure qui figure dans le budget adopté mercredi de justesse au Parlement (194 voix pour, 182 contre) au cours d'une séance houleuse.
Le Congrès national africain (ANC) au pouvoir a voté le texte avec l'appui d'un certain nombre de petits partis, ce qui lui a permis de se passer de la DA, son principal partenaire au sein de la coalition gouvernementale et qui est opposée au texte qu'elle ne juge pas favorable à la croissance et à l'emploi.
La présidente du conseil fédéral de la DA, Helen Zille, a dit à la presse que les principaux dirigeants de la DA se réuniraient jeudi pour réfléchir à sa place au sein de la coalition gouvernementale de dix partis.
"Nous savons que faire partie d'une coalition exige (de faire) des compromis"
et
"on ne peut pas tout obtenir"
, a-t-elle admis.
"Mais l'ANC ne peut pas non plus tout obtenir et refuse catégoriquement de partager le pouvoir"
, a-t-elle poursuivi.
"Nous savons que toute décision que nous prendrons aura de profondes implications pour l'Afrique du Sud et pour notre économie. Nous ne nous précipitons donc pas"
, a ajouté Mme Zille.
La DA a rejoint l'ANC au sein d'un gouvernement d'unité formé en juin 2024, après que le parti historique au pouvoir depuis la fin de l'apartheid dans les années 1990 n'a pour la première fois pas eu la majorité absolue aux législatives.
La DA, qui détient six portefeuilles ministériels importants, s'est heurtée depuis à plusieurs reprises à l'ANC, notamment au sujet de la politique de l'éducation et des projets d'assurance maladie nationale.
De hauts responsables de l'ANC auraient également émis des doutes sur l'avenir de l'alliance après le rejet du budget par la DA, jugeant que ce parti ne pouvait pas faire partie d'un gouvernement s'il s'opposait à son budget.
Le gouvernement d'union a été crédité d'apporter une certaine stabilité à l'économie la plus industrialisée du continent, confrontée à plusieurs défis de taille, dont un taux de chômage de plus de 30% et une criminalité et une corruption très élevées.
Les principaux partis d'opposition ont également rejeté le budget mercredi, estimant que le gouvernement devait trouver d'autres moyens d'augmenter les recettes plutôt que taxer les Sud-Africains ordinaires.
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