Crédit Photo : ANGELOS TZORTZINIS / AFP
Le Premier Ministre grec Kyriakos Mitsotakis.
Le gouvernement grec de Kyriakos Mitsotakis va affronter une motion de censure déposée mardi par le parti socialiste Pasok, après des révélations de la presse sur une manipulation présumée de preuves liée à la catastrophe ferroviaire de février 2023.
M. Mitsotakis
"n'a pas le choix, il viendra ici pour justifier ses actions"
, a souligné le dirigeant du Pasok, Nikos Androulakis, devant les députés.
"Dans tous les scandales, votre choix politique est de cacher la vérité"
, a-t-il aussi lancé en s'adressant au chef du gouvernement.
"Le dénigrement sans précédent de l'État de droit et des institutions par le gouvernement ne peut plus durer"
, a-t-il ajouté.
Cette motion, qui a reçu le soutien des autres partis d'opposition, devrait toutefois être rejetée, la droite au pouvoir disposant d'une majorité absolue de 158 sièges sur les 300 que compte le parlement monocaméral grec.
Le Premier ministre conservateur, dont le gouvernement fait l'objet d'accusations récurrentes de dissimulation des responsabilités dans cette collision qui avait fait 57 morts le 28 février 2023, devrait intervenir devant les députés avant un vote prévu jeudi soir, selon les médias.
Étrillé pour sa gestion jugée calamiteuse de cette catastrophe, qualifiée par M. Mitsotakis de
, le gouvernement grec fait face à des accusations de l'opposition selon lesquelles il a
à des médias des enregistrements modifiés entre le chef de gare, les conducteurs de train et d'autres employés des chemins de fer le soir de la collision.
Objectif, selon les responsables de l'opposition de centre gauche et de gauche: accréditer la version selon laquelle une erreur humaine est à l'origine de la collision ferroviaire la plus meurtrière de l'histoire de la Grèce.
Les dirigeants de l'opposition, au premier rang desquels M. Androulakis, s'appuient sur les révélations publiées dimanche par le journal To Vima sur ces manipulations présumées de preuve.
L'enregistrement fourni aux médias peu après la catastrophe serait, selon To Vima, un
des conversations qui visait à mettre en évidence l'erreur humaine du chef de gare.
En déplacement au Canada ces derniers jours, Kyriakos Mitsotakis ne s'est pas exprimé sur ces révélations. Mais son porte-parole, Pavlos Marinakis, a assuré lundi que
"certaines personnes essaient de cibler délibérément le Premier ministre"
.
Le 28 février 2023, un train de passagers avait heurté de plein fouet un convoi de marchandises près de Larissa (centre) à quelque 300 km au nord d'Athènes, tuant 57 personnes.
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