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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président américain, Donald Trump.
Donald Trump reçoit mardi à la Maison Blanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, premier dirigeant étranger invité depuis son retour au pouvoir et visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre, alors que les négociations sur Gaza reprennent dans un contexte tendu.
Le président américain a suscité récemment une vague d'indignation internationale en proposant de faire
"tout simplement le ménage"
dans le territoire palestinien et de transférer les Palestiniens dans des lieu
comme l'Egypte ou la Jordanie, qui ont refusé.
En quittant Israël, le Premier ministre israélien a jugé qu'en
"travaillant étroitement"
avec Donald Trump, il serait possible
"de redessiner encore davantage"
la carte du Moyen-Orient.
Le président américain a dit lundi dans le Bureau ovale n'avoir
que le cessez-le-feu en cours se prolonge dans le territoire palestinien, après avoir beaucoup vanté son rôle et celui de ses conseillers dans la cessation initiale des hostilités, annoncée juste avant qu'il ne revienne au pouvoir le 20 janvier.
Son émissaire spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a eu un ton légèrement plus optimiste:
"Cela tient jusqu'ici et nous avons certainement l'espoir (...) de faire sortir les otages et de sauver des vies et d'arriver, nous l'espérons, à une résolution pacifique de tout cela".
La visite du chef du gouvernement israélien coïncide avec la reprise cette semaine des négociations, par médiateurs interposés, entre Israël et le Hamas sur la deuxième phase du cessez-le-feu.
Celle-ci doit permettre la libération des derniers otages retenus dans la bande de Gaza et amener la fin définitive de la guerre génocidaire menée par les israéliens depuis l'offensive du groupe de résistance palestinien, le 7 octobre 2023.
Benjamin Netanyahu vient par ailleurs à Washington alors qu'Israël mène depuis le 21 janvier des agressions militaires dévastatrices dans le nord de la Cisjordanie occupée.
A un journaliste qui lui demandait lundi s'il était favorable à une annexion de ce territoire par Israël, Donald Trump a dit:
"Je ne vais pas parler de ça"
, ajoutant toutefois:
(Israël est) un très petit pays en termes de territoire.
Le refus de la Jordanie et de l'Egypte d'accueillir comme il le demande des Palestiniens ne semble pas jusqu'ici décourager le milliardaire, qui aborde chaque défi diplomatique comme la négociation d'un contrat d'affaires.
"Nous faisons beaucoup pour eux et ils vont le faire"
, avait encore affirmé Donald Trump jeudi.
Il recevra le 11 février le roi Abdallah II de Jordanie, et s'est entretenu samedi avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
Donald Trump a débloqué la livraison à Israël de bombes de 2.000 livres (quelque 900 kilos), que son prédécesseur, Joe Biden, avait suspendue. Toutefois, cette suspension ne concernait qu'une infime partie de l'aide militaire massive accordée par l'administration Biden à Israël depuis le début du génocide.
Trump a également annulé des sanctions financières contre des colons israéliens, accusés de violences contre des Palestiniens.
Le président américain pourrait aussi aborder avec son invité la question d'une normalisation des relations entre Israël et l'Arabie saoudite, à laquelle il avait déjà oeuvré pendant son premier mandat.
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