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Cette "aide à mourir" sera réservée aux patients majeurs, nés en France ou résidant de longue date dans le pays, et en mesure d'exprimer clairement leur volonté.
Prélude d'un parcours qui pourrait durer jusqu'à deux ans, le projet de loi sur la fin de vie arrive lundi en fin d'après-midi à l'Assemblée nationale française, où une commission spéciale va mener durant un mois des auditions et éplucher le texte et ses amendements.
Ce texte hautement sensible doit constituer la grande réforme sociétale du deuxième quinquennat du président Emmanuel Macron.
La ministre de la Santé Catherine Vautrin, en première ligne, entend se livrer à un
en expliquant notamment
"comment nous sommes parvenus à un équilibre".
Suivront, entre autres, des représentants du corps médical mardi, des cultes mercredi, d'associations jeudi, ou encore des psychologues, philosophes, sociologues, anciens ministres et parlementaires.
À partir du 13 mai, les 71 membres de cette commission entreront dans le vif du texte, décortiqué au fil de ses 21 articles et des amendements déposés, avant que l'hémicycle ne s'empare du projet remanié, à partir du 27 mai.
Au cœur des questionnements, le fait de proposer à certains patients le moyen de se suicider et, quand ils sont incapables d'accomplir le geste fatal, de le faire pour eux.
Cette
sera réservée aux patients majeurs, nés en France ou résidant de longue date dans le pays, et en mesure d'exprimer clairement leur volonté. Le texte exclut les maladies psychiatriques. Il faudra également ressentir des souffrances intolérables et impossibles à traiter, physiques ou psychologiques. Enfin, le pronostic vital devra être engagé à court ou moyen terme.
Le rapporteur centriste de la commission Olivier Falorni attend
"une grande loi républicaine de progrès et d'humanité, une loi qui fera date".
Dans une Assemblée souvent tumultueuse, où le gouvernement ne dispose que d'une majorité relative, la question du climat des débats sera centrale.
"Les députés ont conscience que ça sera très regardé et très suivi"
souligne la députée Caroline Fiat (gauche radicale), l'une des quatre co-rapporteurs de la loi.
Le Premier ministre Gabriel Attal a également appelé au
"plus grand respect des convictions de chacun"
, souhaitant que les députés
"manifestent le sens de la responsabilité"
due
"aux malades et aux familles".
Dans ce sujet qui relève de l'intime, les groupes politiques ont annoncé qu'aucune consigne de vote ne serait donnée. Gauche et camp présidentiel devraient représenter l'essentiel des soutiens face à l'hostilité qui domine à droite et à l'extrême droite.
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