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Guatemala: le parquet nie toute implication dans le projet de "coup d'Etat" dénoncé par le président élu

09:443/09/2023, Pazar
AFP
Des Guatémaltèques manifestant pour demander la démission de la procureure générale Consuelo Porras et du procureur Rafael Curruchiche, qu'ils accusent d'avoir déclenché une crise électorale pour empêcher le président élu Bernardo Arevalo et son parti Semilla d'accéder au pouvoir. Crédit Photo: Johan ORDONEZ / AFPTV / AFP
Des Guatémaltèques manifestant pour demander la démission de la procureure générale Consuelo Porras et du procureur Rafael Curruchiche, qu'ils accusent d'avoir déclenché une crise électorale pour empêcher le président élu Bernardo Arevalo et son parti Semilla d'accéder au pouvoir. Crédit Photo: Johan ORDONEZ / AFPTV / AFP

Le parquet du Guatemala a nié samedi toute implication dans le supposé projet de "coup d'Etat" dénoncé par le président élu Bernardo Arévalo, pour l'empêcher soi-disant de prendre ses fonctions en janvier 2024.

"Il est totalement faux (de dire) que le ministère public participe à un processus de coup d'Etat comme l'a fait de manière irresponsable le président élu"
vendredi, a affirmé le parquet dans un communiqué. 

L'institution a assuré que ses actions
"respectent le principe de légalité",
faisant référence à la suspension, après la fin du temps électoral, du parti Semilla de M. Arévalo pour des irrégularités présumées lors de sa formation en 2017.

"Il existe un groupe de politiques et de fonctionnaires corrompus qui refusent d'accepter le résultat"
du second tour l'ayant donné largement vainqueur, avait lancé le président élu la veille.

Nous assistons à un coup d'Etat en cours. 

M. Arévalo soutient que les attaques contre son parti sont l'oeuvre, entre autres, de la procureure générale Consuelo Porras, du procureur Rafael Curruchiche et du juge Fredy Orellana. Tous trois sont considérés par les Etats-Unis comme
"corrompus". 

Le chef de la mission électorale de l'Organisation des Etats américains (OEA), Eladio Loizaga, a alerté depuis Washington sur une possible
"rupture de l'ordre constitutionnel au Guatemala"
en raison des sanctions contre le parti de M. Arévalo.

Ce dernier doit prendre la suite en janvier d'Alejandro Giammattei et mettre fin à 12 ans de présidence de droite. 


La croisade contre Semilla a été initiée par le procureur Curruchiche après les résultats du premier tour le 25 juin ayant permis à M. Arévalo de se qualifier pour le second, contre Sandra Torres.


Celui qui a fait de la lutte contre la corruption l'un de ses chevaux de bataille, dans l'un des 30 pays les plus corrompus du monde selon l'ONG Transparency International, a pris la lumière grâce à ces offensives judiciaires et s'est attiré la solidarité de la population face à une institution très décriée. 


La suspension de son parti n'affectera pas le président élu, disent des analystes, mais elle pourra en revanche empêcher Semilla de rassembler des fonds, de recruter, et limiter l'action de ses 23 nouveaux députés au Congrès.

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