
Mohammad Eslami, directeur général de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (AEOI), s'exprime lors de la 69e session plénière ordinaire de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à son siège à Vienne, en Autriche, le 15 septembre 2025.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ismail Bekayi, a annoncé qu’aucune négociation nucléaire n’était actuellement prévue avec les pays européens et que l’accord signé le 9 septembre avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ne serait pas mis en œuvre.
Lors d’une conférence de presse à Téhéran, Bekayi a présenté un bilan de la politique étrangère de l’Iran.
Évoquant la réintroduction des sanctions des Nations unies (ONU) contre Téhéran, à l’initiative des pays européens signataires de l’accord nucléaire de 2015, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, connus sous le nom de E3, il a déclaré:
“Nous nous concentrons aujourd’hui sur les conséquences des actions de l’E3 et des États-Unis. Les échanges de messages peuvent se poursuivre, mais l’E3 a montré qu’il n’était ni un partenaire indépendant ni un interlocuteur fiable, ce qui a conduit à l’échec du dialogue avec lui. Nous n’avons donc, pour l’heure, aucun projet de négociation. Lorsque nous jugerons qu’un dialogue sert les intérêts de l’Iran, nous agirons en conséquence.”
Bekayi a précisé qu’aucune décision officielle n’avait encore été prise au Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) concernant le rétablissement des sanctions, ajoutant:
“Il semble que cette initiative ait été menée à la demande des États-Unis, sans considération pour les intérêts européens. Nous estimons que l’action du Secrétariat de l’ONU est dénuée de fondement juridique.”
Le porte-parole a rappelé que la position iranienne était soutenue par la Chine et la Russie, membres du Conseil de sécurité:
“Ces deux pays ont clairement dénoncé le caractère illégal de cette mesure. Nous avons exprimé notre protestation et considérons que les décisions des trois pays européens ne devraient pas engager la responsabilité de leurs gouvernements. Nous appelons les autres États à ne pas suivre leur exemple.”
Bekayi a ajouté que le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Erakçi, avait mené des discussions intensives sur cette question en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York:
“La délégation iranienne a tout mis en œuvre pour empêcher les actions illégales des pays européens.”
Selon lui, à l’initiative du directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, trois réunions devaient être organisées à New York avec le représentant américain Steve Witkoff et les ministres européens:
“Nous avons accepté de bonne foi, mais les autres parties ont systématiquement refusé d’y participer”
, a-t-il regretté.
Commentant enfin l’accord signé le 9 septembre à La Haye entre l’Iran et l’AIEA, qui prévoyait la reprise des inspections nucléaires, Bekayi a précisé:
“L’Iran reste membre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et respecte les accords de sécurité, mais l’accord du Caire n’est pas applicable.”
Il a conclu en indiquant que le Conseil suprême de sécurité nationale déciderait de la poursuite ou non de la coopération avec l’AIEA.
A lire également:
A lire également:
#AEIA
#Europe
#Iran
#Nations Unies