L’ONU rétablit les sanctions contre l’Iran après le déclenchement du “snapback”

La rédaction avec
10:1429/09/2025, lundi
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Le siège des Nations unies à New York, le 17 mars 2022.
Crédit Photo : Daniel SLIM / AFP Archive
Le siège des Nations unies à New York, le 17 mars 2022.

La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont déclenché le mécanisme onusien de “snapback”, entraînant le rétablissement automatique des sanctions contre l’Iran. Prévues par la résolution 2231, ces mesures concernent 43 individus et 78 entités liés au programme nucléaire iranien. Ce retour en arrière diplomatique intervient après la suspension de la coopération entre Téhéran et l’AIEA, et devrait aggraver la situation économique du pays.

Le “snapback”, un mécanisme automatique de sanctions


Le mécanisme dit de “snapback” est prévu par la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée en 2015 à la suite de l’accord sur le nucléaire iranien (JCPOA). Il permet à un État signataire de demander le rétablissement automatique des sanctions si l’Iran ne respecte pas ses engagements.


Concrètement, lorsqu’un pays invoque le “snapback”, un compte à rebours de 30 jours s’enclenche. Si aucune résolution contraire n’est votée par le Conseil de sécurité durant ce délai, l’ensemble des sanctions suspendues sont rétablies de manière automatique.


Pourquoi le mécanisme a-t-il été réactivé ?


Dimanche, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont décidé d’activer ce mécanisme, accusant l’Iran de violer ses obligations nucléaires. Téhéran aurait notamment accru son enrichissement d’uranium au-delà des limites fixées par l’accord de 2015.


Ce rétablissement intervient dans un contexte de fortes tensions régionales, après plusieurs attaques attribuées à Israël et aux États-Unis contre des installations iraniennes. En réponse, l’Iran a suspendu sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qu’il accuse de partialité.


Des sanctions lourdes pour l’économie iranienne


Les sanctions rétablies ciblent 43 individus et 78 entités figurant déjà sur la liste noire avant juillet 2015. Elles interdisent toute transaction liée aux programmes nucléaire et balistique de Téhéran, restreignant les échanges technologiques, financiers et commerciaux.


Ces mesures risquent d’isoler davantage l’économie iranienne, déjà fragilisée par les précédentes sanctions américaines. Les secteurs de l’énergie et de la finance devraient être les plus touchés, freinant les exportations et les investissements étrangers.


Un revers diplomatique pour Téhéran


Ce retour du “snapback” constitue un revers majeur pour l’Iran, qui comptait sur un assouplissement progressif des sanctions pour relancer son économie. Les trois pays européens affirment vouloir défendre l’intégrité de l’accord de 2015, malgré le retrait des États-Unis en 2018.


Téhéran dénonce une
"décision illégitime"
et accuse l’Occident de saboter les efforts diplomatiques visant à sauver l’accord nucléaire.

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