Journée mondiale des réfugiés: l'ONU alerte sur des risques accrus pour plus de 122 millions de déplacés

19:4821/06/2025, samedi
MAJ: 21/06/2025, samedi
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Le 13 avril 2025, des personnes ayant fui le camp de déplacés de Zamzam, tombé sous le contrôle des forces de sécurité soudanaises, se reposent dans un campement de fortune situé dans un champ près de la ville de Tawila, dans la région du Darfour occidental, déchirée par la guerre au Soudan. Selon les Nations unies, plus de 400 personnes ont été tuées et environ 400 000 personnes ont été déplacées depuis que les forces de sécurité soudanaises ont commencé vendredi à attaquer Zamzam, où des sources d'aide estiment que jusqu'à un million de personnes étaient réfugiées.
Crédit Photo : AFP /
Le 13 avril 2025, des personnes ayant fui le camp de déplacés de Zamzam, tombé sous le contrôle des forces de sécurité soudanaises, se reposent dans un campement de fortune situé dans un champ près de la ville de Tawila, dans la région du Darfour occidental, déchirée par la guerre au Soudan. Selon les Nations unies, plus de 400 personnes ont été tuées et environ 400 000 personnes ont été déplacées depuis que les forces de sécurité soudanaises ont commencé vendredi à attaquer Zamzam, où des sources d'aide estiment que jusqu'à un million de personnes étaient réfugiées.

À l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés, l'ONU a alerté vendredi sur les risques accrus auxquels sont confrontées plus de 122 millions de personnes déplacées de force à travers le monde, alors que les conflits perdurent dans de nombreuses régions.

Selin Unal, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en Türkiye, a souligné que l'incapacité de la communauté internationale à résoudre les crises – du Soudan à l'Ukraine, en passant par la RDC et Gaza – a engendré de lourdes souffrances humaines et contraint des millions de personnes à fuir leur foyer.


"Le 20 juin est une journée pour rendre hommage au courage et à la résilience de celles et ceux qui ont dû fuir la guerre, la violence ou la persécution",
a-t-elle déclaré.

Selon le rapport Global Trends 2024 du HCR, le nombre de personnes déplacées de force a atteint un record de 122,1 millions fin avril, dont 43 millions de réfugiés enregistrés.

Malgré l'ampleur de ce phénomène, la majorité des réfugiés ne sont pas accueillis par les pays riches. Les données du HCR révèlent que 67 % vivent dans des pays voisins et 73 % dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.


Le Soudan représente désormais la plus grave crise de déplacement au monde, avec 14,3 millions de réfugiés et de déplacés internes, devant la Syrie (13,5 millions), dont environ 4 millions se trouvent en Türkiye.

L'Afghanistan suit avec 10,3 millions de déplacés, puis l'Ukraine avec 8,8 millions.


En 2024, près de 9,8 millions de déplacés ont pu rentrer chez eux, dont 1,6 million de réfugiés – un record en vingt ans – et 8,2 millions de déplacés internes.


Mais Unal avertit : les civils qui fuient les violences sont de plus en plus pris pour cibles, ce qui rend plus difficile leur quête d'un refuge sûr et la reconstruction de leur vie.


Elle appelle les gouvernements, les institutions, les entreprises et les citoyens à agir en solidarité avec les personnes déplacées et à défendre leurs droits.


"Si nous unissons nos efforts, les réfugiés pourront mettre à profit leur courage, leur énergie et leur créativité pour construire un avenir meilleur",
a-t-elle conclu.

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