
À l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés, l'ONU a alerté vendredi sur les risques accrus auxquels sont confrontées plus de 122 millions de personnes déplacées de force à travers le monde, alors que les conflits perdurent dans de nombreuses régions.
Selin Unal, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en Türkiye, a souligné que l'incapacité de la communauté internationale à résoudre les crises – du Soudan à l'Ukraine, en passant par la RDC et Gaza – a engendré de lourdes souffrances humaines et contraint des millions de personnes à fuir leur foyer.
Malgré l'ampleur de ce phénomène, la majorité des réfugiés ne sont pas accueillis par les pays riches. Les données du HCR révèlent que 67 % vivent dans des pays voisins et 73 % dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.
L'Afghanistan suit avec 10,3 millions de déplacés, puis l'Ukraine avec 8,8 millions.
En 2024, près de 9,8 millions de déplacés ont pu rentrer chez eux, dont 1,6 million de réfugiés – un record en vingt ans – et 8,2 millions de déplacés internes.
Mais Unal avertit : les civils qui fuient les violences sont de plus en plus pris pour cibles, ce qui rend plus difficile leur quête d'un refuge sûr et la reconstruction de leur vie.
Elle appelle les gouvernements, les institutions, les entreprises et les citoyens à agir en solidarité avec les personnes déplacées et à défendre leurs droits.