L'ancien ministre de la justice et ancien chef du service de sécurité et de renseignement Vitalie Pîrlog.
Un ancien ministre de la justice moldave et ancien président de la commission de contrôle des fichiers d'Interpol, qui est soupçonné d'avoir participé à l'effacement de notices rouges d'Interpol visant des suspects en fuite, a été interpellé aux Emirats arabes unis (EAU), a-t-on appris jeudi auprès d'une source proche du dossier.
Vitalie Pirlog a été
, a confirmé le ministère de l'Intérieur émirati dans un communiqué publié jeudi sur son compte Facebook. Une arrestation également confirmée par une source judiciaire en France.
L'ex-ministre a été arrêté en vertu d'un mandat d'arrêt international délivré à son encontre par la justice française dans le cadre d'une enquête sur des faits de corruption au sein d'Interpol dont le siège est à Lyon (Rhône).
Elu président de la Commission de contrôle des fichiers à Interpol en 2017, Vitalie Pirlog est soupçonné d'avoir aidé des suspects à obtenir le statut de demandeurs d'asile en Moldavie afin de bénéficier de la suspension de leur notice rouge, selon une source proche du dossier.
"Toutes mes félicitations aux forces de l'ordre (émiraties) qui ont interpellé un ressortissant moldave recherché par la France, dans le cadre d'une importante affaire de corruption internationale"
, s'est félicité sur X le ministre français de la Justice Gérald Darmanin.
"Cette arrestation s'inscrit dans le cadre d'une collaboration soutenue et stratégique avec les organismes internationaux chargés de l'application de la loi, ainsi que les organisations régionales et mondiales, réaffirmant l'engagement indéfectible des Emirats arabes Unis en faveur de la sécurité et de la stabilité de la communauté internationale",
a poursuivi le ministère de l'Intérieur émirati dans son communiqué.
Le parquet national financier (PNF) avait ouvert une enquête le 25 août 2023
"sur la base d'informations fournies par Interpol"
, avait indiqué le procureur national financier Jean-François Bohnert.
L'enquête a ensuite été confiée à des juges d'instruction début 2024.
Les premiers éléments des investigations conduites par l'Office central anticorruption (OCLCIFF) ont révélé qu'un
"groupe de personnes de différentes nationalités (était) suspecté d'avoir mis en oeuvre un schéma de corruption pour permettre à des fugitifs de bloquer et d'effacer les notices rouges qui les visent, en versant des pots-de-vin à des agents publics, notamment en Moldavie"
, avait relaté M. Bohnert.
Les montants de ces pots-de-vin pourraient atteindre
"plusieurs millions de dollars"
, selon le procureur financier.
Une source proche du dossier avait précisé à l'AFP que ces fugitifs appartenaient pour partie à la criminalité organisée.
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