Le ministère de l'Agriculture a annoncé jeudi que cette enveloppe permettra d’augmenter la production de semences et de céréales afin de garantir la sécurité alimentaire nationale. Cette initiative s’inscrit dans un contexte économique et social complexe, marqué par des défis multiples pour l'agriculture nigériane.
Depuis 2009, le nord-est du Nigeria est dévasté par des insurrections terroristes, tandis que des gangs armés perturbent l'activité agricole dans plusieurs régions du pays. À cela s'ajoutent les effets du changement climatique et de la déforestation, qui aggravent l'aridité des terres.
Sur le plan économique, la dépréciation du naira et la hausse des prix du carburant, suite aux réformes engagées par le président Bola Ahmed Tinubu, ont provoqué une flambée des prix alimentaires.
Le prêt de la BAD vise à soutenir 250 000 cultivateurs de blé et 150 000 cultivateurs de riz, deux cultures stratégiques pour l'économie du pays. Le gouvernement prévoit également d’investir dans d’autres cultures vivrières de base telles que le maïs, le sorgho, le soja et le manioc, pour relancer l’économie nationale.
Ce prêt s’inscrit dans une stratégie à long terme visant à stabiliser le secteur agricole nigérian et à réduire les vulnérabilités structurelles qui menacent la sécurité alimentaire de ce pays, le plus peuplé d'Afrique.