
Le gouvernement soudanais a annoncé, jeudi, la suspension totale des importations en provenance du Kenya, invoquant l'organisation de réunions des Forces de Soutien Rapide (RSF) et de leurs alliés sur le sol kényan.
L'interdiction a été officialisée par un décret signé par le ministre soudanais du Commerce et des Approvisionnements, Omar Ahmed Mohamed Ali, et relayée par l'agence de presse officielle SUNA.
La déclaration ministérielle a justifié l'interdiction comme une réponse à l'hébergement et au parrainage par le Kenya des activités et des réunions des RSF, affirmant que cette mesure était nécessaire pour protéger les intérêts et la sécurité nationaux du Soudan. L'interdiction restera en vigueur jusqu'à nouvel ordre.
À ce jour, le gouvernement kényan n'a pas réagi à cette décision.
Le 22 février, les RSF soudanais, ainsi que divers groupes politiques et armés, ont signé une charte politique au Kenya pour la formation d'un gouvernement parallèle en opposition aux autorités soudanaises.
Cette décision survient alors que le Kenya défend son rôle, expliquant que l'organisation des pourparlers s'inscrit dans le cadre des efforts internationaux visant à mettre fin à la guerre au Soudan, en coordination avec l'ONU et l'Union Africaine.
Toutefois, des recherches menées par des universités américaines avancent un bilan bien plus lourd, avoisinant les 130 000 victimes.
Face à cette crise humanitaire de grande ampleur, les appels à la cessation des hostilités se multiplient, tant au niveau international que de l'ONU.
Ces derniers mettent en garde contre une catastrophe imminente, alors que des millions de Soudanais souffrent de la famine et des pénuries alimentaires. À ce jour, le conflit a gagné 13 des 18 États du Soudan, exacerbant ainsi la tragédie.