Crédit Photo : JENS SCHLUETER / AFP
Le député allemand Maximilian Krah (à gauche), membre du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), entre dans les locaux du tribunal régional supérieur de Dresde, dans l'est de l'Allemagne, le 3 septembre 2025, pour témoigner dans le procès de deux espions présumés à la solde de la Chine, dont l'un a travaillé comme assistant de M. Krah entre 2019 et 2024.
Le Parlement allemand a levé jeudi l'immunité du député d'extrême droite Maximilian Krah, soupçonné d'avoir reçu de l'argent provenant de sources chinoises pendant son mandat de député européen.
Avec cette décision, le Parlement a
"autorisé l'exécution de mandats judiciaires de perquisition et de saisie à l'encontre du député"
, a indiqué le Bundestag dans un communiqué, peu après un vote en séance plénière.
M. Krah, qui a abandonné son mandat de député européen pour celui de député allemand en début d'année, est connu pour ses déclarations sulfureuses et ses liens supposés avec la Russie et la Chine.
Selon le magazine Spiegel, la levée de l'immunité s'inscrit dans le cadre d'une enquête du parquet de Dresde liée à des soupçons de blanchiment d'argent et de corruption. Les fonds en question seraient
assure le magazine.
C'est aussi à Dresde qu'est jugé, depuis début août, son ancien collaborateur au parlement européen Jian Guo, accusé lui d'espionnage au profit de la Chine.
Dans cette affaire, le parquet estime que l'accusé a
"utilisé cette fonction pour collecter des informations"
au profit de Pékin pour qui il travaillait depuis 2002.
Appelé à témoigner à ce procès début septembre, Maximilian Krah a dit avoir appris par voie de presse les soupçons d'espionnage pesant sur son ex-assistant.
Selon le Spiegel, l'élu allemand aurait reçu entre 2019 et 2023 plus de 50.000 euros de fonds venus de Chine, émanant de sociétés proches de son ex-collaborateur.
Interrogé par des médias, il a toujours démenti ces accusations.
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