Montée de tensions au Soudan du Sud: le ministre du Pétrole arrêté (porte-parole)

15:015/03/2025, mercredi
AFP
Le ministre sud-soudanais du Pétrole Puot Kang Chol.
Crédit Photo : X /
Le ministre sud-soudanais du Pétrole Puot Kang Chol.

Le ministre sud-soudanais du Pétrole, un allié du vice-président Riek Machar, a été arrêté mercredi selon son porte-parole, dans un contexte de tensions croissantes entre les deux camps rivaux du président Salva Kiir et de M. Machar qui menacent leur fragile accord de paix.

Le Soudan du Sud, l'Etat le plus jeune de la planète, riche en pétrole mais extrêmement pauvre, est miné par les luttes de pouvoir, la corruption et les conflits ethniques.


Fin février, plusieurs organisations multilatérales et non-gouvernementales avaient averti d'une montée de tensions dans le nord du pays, s'inquiétant d'un risque de
"violence généralisée".
Elles avaient appelé à la désescalade.

"À 2 heures du matin, l'honorable Puot Kang Chol, plusieurs membres de sa famille et ses gardes du corps ont été arrêtés dans sa résidence à Juba"
, a écrit sur Facebook le porte-parole du ministre, Sirir Gabriel Yiei Ruot, en accusant les forces loyales au président d'avoir mené l'opération.

Mardi, le général Gabriel Duop Lam, un autre allié de M. Machar et officiellement n°2 de l'armée régulière sud-soudanaise (SSPDF) avait déjà été arrêté, selon le porte-parole de M. Machar, Pal Mai Deng.


Les SSPDF, loyales au président, ont également cerné la maison du vice-président, a affirmé la même source.


Depuis son indépendance du Soudan en 2011, le Soudan du Sud est en proie à des violences, qui l'empêchent de se remettre de la sanglante guerre civile ayant opposé M. Kiir et M. Machar, qui a fait près de 400.000 morts et quatre millions de déplacés entre 2013 et 2018.

Un accord de paix a été signé en 2018, prévoyant, entre autres nombreuses modalités, le chantier d'une armée
"unifiée"
, censée réunir les forces armées qui se sont combattues durant la guerre civile et assurer la sécurité à travers le pays.

La Mission de l'Union africaine au Soudan du Sud, l'Igad (bloc de l'Afrique de l'Est), la Minuss et la Commission de surveillance et d'évaluation de l'accord de paix (RJMEC) se sont dit en février
"gravement préoccupés"
par la considérable détérioration ces dernières semaines de la situation sécuritaire, notamment dans l'État du Haut-Nil (nord-est).

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