
Lors d’une visite officielle à N'Djamena, le ministre équato-guinéen des Transports, Honorato Evita Oma, a présenté aux opérateurs économiques tchadiens un nouveau corridor logistique passant par les ports de Guinée équatoriale, notamment celui de Bata. Il a souligné les avantages en matière de fluidité, sécurité et fiscalité, et annoncé la construction d’un port sec à Ebybeyine, à la frontière camerounaise. Les opérateurs tchadiens ont salué l’initiative, tout en soulevant la nécessité de négociations avec le Cameroun, maillon indispensable du corridor. Les ministres des deux pays ont réaffirmé leur volonté d’une intégration régionale dans le cadre des engagements de la CEMAC sur la libre circulation.
Dans le cadre de sa première visite officielle à N'Djamena, Honorato Evita Oma, ministre des Transports, des Télécommunications et du Système d’intelligence artificielle de la République de Guinée équatoriale, a rencontré, vendredi 23 mai 2025, les opérateurs économiques tchadiens. La rencontre s’est tenue à la Grande salle du ministère tchadien des Affaires étrangères, en présence de Fatima Goukouni Weddeye, ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Météorologie nationale du Tchad.
Accompagné d’une importante délégation composée de hauts responsables gouvernementaux, d’acteurs du secteur privé, de la Communauté portuaire, du président de la Chambre de commerce et du président du Patronat guinéen, le ministre équato-guinéen a mis en avant les bénéfices du nouveau corridor logistique reliant le Tchad aux ports de Guinée équatoriale, notamment celui de Bata.
Un projet ambitieux, mais conditionné par le transit camerounais
Les opérateurs économiques tchadiens ont salué cette initiative régionale. Toutefois, ils ont souligné un point de blocage: la traversée du territoire camerounais, maillon clé du corridor.
Albayrak, partenaire clé du développement africain
Le groupe turc Albayrak est un acteur dans le développement de la région. En Guinée équatoriale, Albayrak a réalisé un investissement massif de 186 milliards de Fcfa (environ 300 millions de dollars) dans les ports de Bata et Malabo.
En signant deux contrats de concession de 25 ans, le 13 novembre 2024, avec le gouvernement équatoguinéen, Albayrak s’était engagé à moderniser les infrastructures portuaires et à réduire les coûts logistiques et stimuler le commerce régional.
Aujourd'hui, ces investissements permettent un rapprochement économique entre la Guinée équatoriale et le Tchad. Cette initiative s’inscrit dans une volonté affirmée du groupe turc de soutenir l’intégration régionale et de faire des ports équato-guinéens des hubs de transit compétitifs en Afrique centrale.
A ce titre, M. Ali Fuat Bey était présent lors de la rencontre entre les opérateurs économiques afin de représenter le groupe Albayrak. M. Ali Fuat Bey a déclaré:
Déjà présent dans plusieurs pays africains comme la Somalie, la Guinée Conakry ou la RDC, Albayrak met son expertise au service du développement des infrastructures en Afrique, consolidant ainsi les liens économiques entre la Türkiye et le continent africain.