Trois policiers de la Brav-M condamnés pour violences et menaces lors d'une manifestation à Paris

17:5711/07/2025, Friday
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Le tribunal a condamné l'un des agents à un an de prison avec sursis, deux ans d'interdiction d'exercer et 450 euros d'amende pour avoir frappé au visage un étudiant tchadien assis dos au mur.
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Le tribunal a condamné l'un des agents à un an de prison avec sursis, deux ans d'interdiction d'exercer et 450 euros d'amende pour avoir frappé au visage un étudiant tchadien assis dos au mur.

Trois policiers de la Brigade de répression de l'action violente motorisée (Brav-M) ont été condamnés jeudi 10 juillet à Bobigny à des peines de prison avec sursis, des amendes et des interdictions temporaires d'exercer pour des violences et des menaces commises lors d'une interpellation à Paris en mars 2023.

Citée par la presse française, la justice a indiqué que ces condamnations interviennent après une enquête ouverte à la suite de la diffusion d'un enregistrement sonore des échanges entre les policiers et de jeunes interpellés, qui avait provoqué un vif émoi médiatique et politique.


Le tribunal a condamné l'un des agents à un an de prison avec sursis, deux ans d'interdiction d'exercer et 450 euros d'amende pour avoir frappé au visage un étudiant tchadien assis dos au mur.


Un deuxième agent a écopé de huit mois de prison avec sursis, un an d'interdiction d'exercer et 450 euros d'amende pour avoir proféré des menaces violentes, qualifiées par le président du tribunal de
"violence verbale capable de susciter un choc psychologique".
Enfin, un troisième policier a été sanctionné d'une amende de 2.000 euros pour des propos considérés comme des violences verbales.

Les faits remontent à la nuit du 20 mars 2023, lors d'un
"cortège sauvage"
au cœur de Paris, en marge du mouvement contre la réforme des retraites. Les jeunes interpellés avaient enregistré les échanges avec les policiers, permettant d'identifier les auteurs des gestes et propos incriminés.

Le tribunal a prononcé des peines plus sévères que celles requises par le parquet, qui avait initialement demandé des peines allant de simples amendes à quatre mois de prison avec sursis. L'un des prévenus a présenté ses excuses à la victime, mais ces excuses n'ont pas atténué la sévérité de la décision judiciaire.


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