Brexit et immigration : Macron remet en cause les choix britanniques

18:079/07/2025, mercredi
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Le président français Emmanuel Macron s'entretient avec le Premier ministre britannique Keir Starmer (invisible) au 10 Downing Street à Londres, le 9 juillet 2025, avant un déjeuner et une réunion bilatérale, au deuxième jour de la visite d'État de trois jours du président en Grande-Bretagne.
Crédit Photo : Alberto Pezzali / POOL / AFP
Le président français Emmanuel Macron s'entretient avec le Premier ministre britannique Keir Starmer (invisible) au 10 Downing Street à Londres, le 9 juillet 2025, avant un déjeuner et une réunion bilatérale, au deuxième jour de la visite d'État de trois jours du président en Grande-Bretagne.

Le chef d'État français Emmanuel Macron a critiqué, ce mercredi, les conséquences du Brexit sur la gestion des migrations et du financement, lors d'une table ronde à Londres organisée dans le cadre de sa visite d'État au Royaume-Uni.

Lors de la rencontre "IA : de la science à la croissance", Macron a rappelé que le Brexit avait été présenté comme une manière de
"régler plus simplement"
les problèmes internes britanniques. Mais selon lui, cette promesse ne s'est pas concrétisée.
"Je ne suis pas sûr que vous ayez mieux réglé les problèmes de migration et de financement"
, a-t-il affirmé.

Macron a au contraire insisté sur l'importance de maintenir des liens étroits entre les pays européens pour relever les défis communs. Il a défendu cette coopération comme
"le meilleur moyen de régler nos problèmes critiques en matière de recherche, sciences et intelligence artificielle"
.

Le chef de l'État français a également mis en doute l'intérêt stratégique de l'alliance britannique avec les États-Unis, affirmant que Washington n'apportait pas de meilleures garanties en matière de commerce ou de recherche pharmaceutique.
"10 % de droits, c'est bon pour personne"
, a-t-il lancé, en référence aux barrières tarifaires post-Brexit.

Pour conclure, Macron a vanté l'importance de
"vieux amis"
proches et fiables comme la France, capables d'apporter stabilité et innovation. Une manière d'opposer la promesse du grand large à la réalité des partenariats durables.

La visite d'État à Londres d'Emmanuel Macron s'inscrit dans un contexte de tensions migratoires, d'enjeux communs liés à la guerre en Ukraine, et de nouvelles opportunités industrielles entre les deux pays, notamment dans le domaine du nucléaire avec le projet "Sizewell C" en Angleterre, dont EDF détient 12,5 % des parts.

Le Président français et le Premier ministre britannique doivent se retrouver ce mercredi à Downing Street pour discuter de migrations, de défense, et de politique énergétique, avant un sommet bilatéral prévu jeudi.


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