
Le Parlement français a définitivement adopté, mercredi, une proposition de loi qui prolonge jusqu'à 210 jours la durée maximale de rétention d'étrangers en attente d'expulsion et jugés dangereux.
Cette mesure, portée par la sénatrice Les Républicains (LR) Jacqueline Eustache-Brinio et défendue par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, avait été adoptée ce mardi par l'Assemblée nationale avant d'obtenir l'aval du Sénat, aujourd'hui.
La gauche et plusieurs associations s'y sont opposées, dénonçant une atteinte aux droits fondamentaux.
Le texte répond à une volonté politique de renforcer les moyens de l'État face à des situations jugées urgentes et dangereuses, mais ses détracteurs dénoncent une dérive sécuritaire.
Pour les associations de défense des droits des étrangers, cette mesure risque d'allonger inutilement les privations de liberté sans régler les obstacles diplomatiques qui entravent souvent les expulsions.