
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a déclaré lundi qu’Ankara avait présenté sa position sur la Syrie lors de ses entretiens à Washington.
Fidan a indiqué avoir rencontré de nombreux responsables américains à la Maison-Blanche, parmi lesquels le secrétaire d’État Marco Rubio, l’envoyé spécial pour le Moyen-Orient Steve Witkoff et l’envoyé spécial pour la Syrie et ambassadeur en Türkiye Tom Barrack.
Il a ajouté que sa visite coïncidait avec celle du président syrien Ahmed al-Charaa, reçu le même jour par Donald Trump.
Selon Fidan, le vice-président américain JD Vance participait aussi à la réunion, aux côtés du ministre syrien des Affaires étrangères Asaad al-Shaibani et des diplomates américains. Le ministre turc a ensuite tenu des entretiens bilatéraux approfondis avec Witkoff et Barrack, abordant notamment la question palestinienne et la guerre russo-ukrainienne.
La Syrie "menacée de fragmentation"
Concernant la Syrie, Fidan a souligné que les discussions avaient porté sur la levée des sanctions du “Caesar Act”, dans le but de relancer l’économie syrienne.
"Certaines exemptions limitées ont été accordées par décret présidentiel, mais il est essentiel que la loi soit entièrement abrogée par le Congrès américain", a-t-il indiqué, ajoutant que les positions d’Ankara et de Damas sur ce sujet sont étroitement alignées.
Le ministre a également évoqué la situation dans la province de Soueïda, ainsi que dans les régions du nord et du nord-est tenues par le PKK/YPG, précisant que la stabilité de ces zones était cruciale pour l’intégrité territoriale de la Syrie.
La position turque sur la résolution du Conseil de sécurité concernant Gaza
Une réunion de haut niveau s’est récemment tenue à New York à l’initiative des États-Unis, rassemblant les membres élus du Conseil, ainsi que l’Égypte, le Qatar, l’Arabie saoudite, la Türkiye et les Émirats arabes unis, pour discuter d’un texte soutenant le plan de paix en 20 points de Donald Trump, incluant la création d’un Conseil de paix et le déploiement d’une force internationale de stabilisation.
Il a rappelé qu’une réunion ministérielle sur Gaza s’était tenue la semaine précédente à Istanbul, réunissant les chefs de la diplomatie d’Indonésie, du Pakistan, d’Arabie saoudite et de Jordanie, ainsi que des représentants des Émirats arabes unis et du Qatar.









