Le président turc appelle l'Azerbaïdjan et la Russie à faire preuve de retenue face aux tensions

19:375/07/2025, samedi
MAJ: 5/07/2025, samedi
AA
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, arrive pour poser avec le premier ministre néerlandais, Dick Schoof, et le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte (absent), lors du sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), à La Haye, le 25 juin 2025.
Crédit Photo : Ben STANSALL / AFP
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, arrive pour poser avec le premier ministre néerlandais, Dick Schoof, et le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte (absent), lors du sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), à La Haye, le 25 juin 2025.

Le président de la République de Türkiye, Recep Tayyip Erdogan, a appelé samedi la Russie et l'Azerbaïdjan à faire preuve de retenue face aux tensions croissantes entre les deux pays, soulignant qu'Ankara entretient des "liens diplomatiques et stratégiques profonds" avec Moscou comme avec Bakou.

"Notre souhait le plus sincère est que ces incidents malheureux ne causent pas de dommages irréparables aux relations entre Moscou et Bakou"
, a-t-il déclaré aux journalistes à bord de son avion de retour d'Azerbaïdjan.

Évoquant l'accord de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, Erdogan a estimé qu'il ouvrait
"de nouvelles fenêtres d'opportunités historiques".

À propos du corridor de Zangezur un axe stratégique visant à relier l'ouest de l'Azerbaïdjan à l'enclave du Nakhitchevan et à devenir un lien clé entre la Chine, la Türkiye et la Russie Erdogan a affirmé qu'il représente une opportunité non seulement pour Bakou mais pour toute la région. Il a qualifié cette initiative de
"révolution géoéconomique".

Même si l'Arménie s'était initialement opposée au projet, le président turc a souligné que Erevan fait désormais preuve d'une attitude plus flexible en faveur de l'intégration économique régionale.


Concernant la livraison des avions F-35, Erdogan a exprimé son espoir de voir les appareils être livrés progressivement à la Türkiye sous la présidence de Donald Trump, ajoutant :
"Nous croyons que le président américain respectera notre accord".

Il a précisé que l'enjeu des F-35 ne relevait pas uniquement de la technologie militaire, mais aussi de
"partenariats solides sur les plateformes mondiales, notamment au sein de l'OTAN".

S'agissant de Gaza, le président turc a dénoncé les violations répétées du cessez-le-feu par Israël, estimant qu'elles ont empêché l'établissement d'un calme durable. Il a affirmé qu'Ankara s'efforçait de prévenir une nouvelle escalade.


Il a également déclaré que la trêve entre l'Iran et Israël a ouvert la voie à un cessez-le-feu à Gaza, soulignant que
"le Hamas a, à plusieurs reprises, manifesté sa bonne volonté à ce sujet".

Sur la Syrie, Erdogan a rappelé que la Türkiye avait clairement défini ses lignes rouges, et qu'elle
"n'acceptera aucun plan visant à légitimer des groupes terroristes ou leurs affiliés".

Il a par ailleurs évoqué la possibilité de mettre en œuvre
"des modèles économiques tels que des zones de libre-échange, des plateformes logistiques ou encore des marchés frontaliers dans le nord de la Syrie".

Enfin, Erdogan a révélé que, lors de sa rencontre avec son
"frère",
le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, ce dernier lui avait assuré :
"Je suis prêt à fournir tout type de soutien en matière de gaz naturel à la Syrie."

À lire également :


#Erdogan
#Azerbaïdjan
#Russie
#tensions