
L’armée israélienne a retiré sa 98e division, une unité d’élite, du nord de Gaza, signalant possiblement la fin de son offensive terrestre. Active depuis le 17 mai, cette campagne a déplacé des centaines de milliers de Palestiniens et causé plus de 60 200 morts. Lundi, deux ONG israéliennes ont accusé Israël de génocide. Des procédures sont en cours à la Cour pénale internationale et à la Cour internationale de justice contre les dirigeants israéliens pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
L'armée israélienne a retiré jeudi sa 98e division du nord de Gaza, une décision qui pourrait annoncer la fin imminente de son offensive terrestre, selon plusieurs médias locaux.
Cette unité d'élite, surnommée "division du feu", composée de parachutistes et de commandos, aurait récemment opéré dans les quartiers de Shejaiya et Zeitoun, après avoir été engagée dans la région de Khan Younès, au sud de l'enclave. Aucun remplacement n’a été annoncé pour l’instant.
Le quotidien israélien Yedioth Ahronoth a interprété ce retrait comme un signal que l’armée pourrait bientôt déclarer la fin de sa campagne terrestre, largement critiquée pour son incapacité à neutraliser le Hamas ou atteindre ses objectifs déclarés.
Une offensive controversée et meurtrière
Déclenchée le 17 mai, l’offensive terrestre a entraîné le déplacement forcé de centaines de milliers de Palestiniens vers le sud de Gaza. L’armée israélienne continue de maintenir sa présence dans certaines zones qu’elle occupe toujours.
Depuis le début de la guerre contre Gaza le 7 octobre 2023, les forces israéliennes mènent une campagne militaire d'une brutalité sans précédent. Plus de 60 200 Palestiniens ont été tués, et les infrastructures civiles ont été gravement endommagées, provoquant une crise humanitaire majeure, notamment en matière d’accès à la nourriture et aux soins.
Accusations de génocide et procédures internationales
Lundi, deux ONG israéliennes, B’Tselem et Physicians for Human Rights-Israel, ont accusé Israël de commettre un génocide à Gaza. Elles évoquent la destruction systématique de la société palestinienne et le démantèlement intentionnel du système de santé de l’enclave.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Israël est également visé par une plainte pour génocide déposée devant la Cour internationale de justice (CIJ), qui poursuit son examen du dossier.