Türkiye: réunion sur le nucléaire iranien à Istanbul

La rédaction avec
10:3725/07/2025, Cuma
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Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, s'exprime lors d'une conférence de presse au Centre des congrès Lutfi Kırdar, en marge de la 51e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de coopération islamique (OCI), à Istanbul, le 22 juin 2025.
Crédit Photo : OZAN KOSE / AFP
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, s'exprime lors d'une conférence de presse au Centre des congrès Lutfi Kırdar, en marge de la 51e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de coopération islamique (OCI), à Istanbul, le 22 juin 2025.

Les délégations iranienne, britannique, française et allemande se sont retrouvées ce vendredi, pour la deuxième fois, au consulat général d’Iran à Istanbul afin de poursuivre les discussions sur le programme nucléaire iranien.

Ces pourparlers, menés à huis clos, se déroulent au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères des quatre pays. Cette rencontre fait suite à une première réunion organisée le 16 mai à Istanbul, au cours de laquelle les parties avaient convenu de maintenir les échanges parallèlement aux pourparlers indirects entre l’Iran et les États-Unis.


L’Iran a accepté de reprendre les discussions à la demande des pays européens signataires de l’accord de Vienne sur le nucléaire de 2015 (JCPOA). Toutefois, le climat reste tendu, notamment après l’attaque israélienne du 13 juin contre l’Iran, qui avait entraîné la suspension des discussions avec Washington et les capitales européennes.


Téhéran s’inquiète de la possibilité que le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, réunis sous le groupe E3, activent le mécanisme de “snapback”, inscrit dans l’accord de 2015, permettant de rétablir automatiquement les sanctions de l’ONU avant l’échéance du 18 octobre.


Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que les pays européens, qu’il accuse d’avoir “violé les principes fondamentaux de l’accord”, ne disposent plus de la légitimité nécessaire pour déclencher ce mécanisme.

Pour rappel, les États-Unis s’étaient unilatéralement retirés du JCPOA en 2018, rétablissant des sanctions économiques contre l’Iran. En réponse, Téhéran avait progressivement renoncé à ses engagements, tout en intensifiant ses activités d’enrichissement d’uranium.


Les discussions actuelles à Istanbul visent à relancer les efforts diplomatiques pour sauver l’accord, dans un contexte de tensions régionales croissantes et d’incertitude sur l’avenir du cadre de négociation.


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