Plombé par la crise du luxe et des choix stratégiques risqués, le groupe britannique prévoit 60 millions de livres d’économies supplémentaires d’ici 2027.
Le groupe britannique Burberry, qui pâtit depuis des mois de la crise qui secoue le secteur du luxe, a basculé dans le rouge pour son exercice annuel décalé achevé fin mars et a annoncé mercredi de nouvelles mesures d’économies qui menacent 1.700 postes.
Burberry, qui publie une perte nette de 75 millions de livres (89 millions d’euros), contre un bénéfice de 270 millions de livres un an plus tôt, assure cependant voir les premiers effets positifs de son plan de redressement.
Après un recentrage
"d’urgence"
, annoncé en novembre, sur ses grands classiques comme le trench coat, le groupe dit avoir constaté "une amélioration significative de (ses) ventes au détail".
Mais
"nous n’en sommes qu’aux prémices de notre redressement"
et
"l’environnement macroéconomique actuel est devenu plus incertain compte tenu des évolutions géopolitiques"
, prévient le groupe dans un communiqué.
Icône du luxe britannique, la marque souffre depuis de longs mois d’un affaiblissement de la demande mondiale pour les produits haut de gamme, notamment en Chine, ainsi que de choix stratégiques jugés malavisés.
Sa valeur en Bourse a dévissé, au point d’être exclue en septembre du FTSE 100, l’indice phare de la Bourse de Londres.
Le secteur du luxe comptait initialement sur le marché américain pour compenser le ralentissement chinois, mais se retrouve désormais confronté aux droits de douane imposés par Donald Trump.
Conséquence directe de cette incertitude, Burberry a annoncé mercredi un nouveau plan d’économies de 60 millions de livres (71 millions d’euros) d’ici 2027, s’ajoutant aux 40 millions de livres déjà prévus.
Ces mesures
"pourraient avoir un impact sur environ 1.700 postes dans le monde pendant la durée du programme"
, a précisé Burberry. Cela représente plus de 18 % des quelque 9.300 salariés de l’entreprise, selon son dernier rapport annuel.
"Après un premier semestre difficile, nous avons progressé à un rythme soutenu dans la mise en œuvre de (...) notre plan stratégique"
, a assuré le directeur général Joshua Schulman, cité dans le communiqué.
"La résilience de nos catégories de vêtements d’extérieur et d’écharpes réaffirme ma conviction que nous avons le plus d’opportunités là où nous avons le plus d’authenticité"
, a-t-il ajouté.
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