Les attaques signalées ont augmenté en 2024, principalement en raison d’une meilleure sensibilisation.
La Lituanie a enregistré une hausse de 63 % des cyberincidents en 2024 par rapport à l’année précédente, selon le rapport national sur l’état de la cybersécurité publié mercredi par le ministère de la Défense, en coopération avec plusieurs institutions nationales.
Le Centre national de cybersécurité (NKSC) a recensé 3 874 cyberincidents en 2024, contre 2 378 en 2023, rapporte le diffuseur public LRT.
Toutefois, les autorités ont précisé que cette hausse ne reflète pas une aggravation de la menace, mais une amélioration de la sensibilisation du public et des pratiques de signalement.
"Cette augmentation n’est pas due à un niveau de menace accru, mais à une meilleure compréhension du public sur la nécessité de signaler les cyberincidents"
, indique le rapport.
Espionnage et désinformation en toile de fond
Espionnage et désinformation en toile de fond
La majorité des incidents sont classés comme mineurs ou modérés, bien que trois cas majeurs aient été attribués à des groupes soutenus par des États étrangers, ciblant les réseaux lituaniens à des fins d’espionnage à long terme.
Le rapport pointe la
"manipulation sociale malveillante"
comme la principale méthode employée: elle a représenté 59 % des attaques en 2024, contre 38 % l’année précédente. Cette technique vise à obtenir des informations sensibles via la tromperie ou l’ingénierie sociale.
"L’armée rapporte également une intensification des discours alarmistes sur une possible Troisième Guerre mondiale ou un conflit nucléaire"
, peut-on lire dans le rapport.
Les autorités anticipent que les acteurs étatiques ou influencés par des États poursuivront leurs activités hostiles en 2025, avec pour objectif de saper la confiance dans les forces armées lituaniennes et l’OTAN, tout en justifiant leurs actions en accusant l’Occident collectif.
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