Cambodge: quatrième décès de la grippe aviaire cette année

11:1628/05/2025, Çarşamba
AFP
Le nombre de décès dus au virus H5N1 a doublé cette année dans le pays, selon les autorités sanitaires et l’OMS.
Crédit Photo : ADITYA AJI / AFP
Le nombre de décès dus au virus H5N1 a doublé cette année dans le pays, selon les autorités sanitaires et l’OMS.

Le Cambodge a enregistré un quatrième décès lié à la grippe aviaire en 2025, après la mort mardi d’un enfant de 11 ans originaire de la province de Kampong Speu (ouest), ont annoncé mercredi les autorités sanitaires du pays.

Le virus H5N1 en cause


Selon un communiqué du ministère cambodgien de la Santé, l’enfant souffrait de
"fièvre, de toux et avait des difficultés à respirer"
au moment de son hospitalisation.

Des analyses effectuées par l’Institut Pasteur ont confirmé qu’il était positif au virus H5N1, responsable de la grippe aviaire A.

Une hausse inquiétante en 2025


Avec ce nouveau décès, le bilan annuel double déjà celui de l’année 2024, où deux décès avaient été recensés. En 2023, le virus avait tué quatre personnes, selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).


Parmi les victimes de cette année figurent également:


  • Deux jeunes enfants de deux et trois ans, décédés en février et mars
  • Un homme de 28 ans, éleveur de volailles, décédé en janvier

Transmission et risques


Le virus H5N1 se transmet principalement au contact direct d’oiseaux infectés, vivants ou morts, ou via des environnements contaminés comme des marchés d’animaux ou des élevages.

Entre 2003 et 2024, 43 personnes sont mortes de la grippe aviaire au Cambodge. L’OMS note une résurgence sporadique des cas humains depuis 2023, après une période d'accalmie entre 2014 et 2022.


Manque de sensibilisation


L’OMS a souligné en 2024 que la perception des risques reste faible au sein de la population cambodgienne, notamment dans les zones rurales où l’élevage de volailles en arrière-cour est courant. Les mesures de protection contre le virus sont peu connues et peu appliquées.

Toutefois, selon l’OMS, le virus ne se transmet pas facilement à l’humain et la transmission interhumaine reste très rare à ce stade.


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