Une vingtaine d'associations de consommateurs dépose une plainte contre Shein auprès de l'UE

12:295/06/2025, Perşembe
AFP
Une vingtaine d’associations européennes accusent le géant chinois "SHEIN" de l’ultra fast fashion d’user de techniques manipulatrices pour inciter à l’achat, aggravant les impacts environnementaux.
Crédit Photo : MANAN VATSYAYANA / AFP
Une vingtaine d’associations européennes accusent le géant chinois "SHEIN" de l’ultra fast fashion d’user de techniques manipulatrices pour inciter à l’achat, aggravant les impacts environnementaux.

Une vingtaine d’associations européennes de consommateurs a déposé une plainte jeudi contre Shein auprès de la Commission européenne pour "pratiques litigieuses", telles que l’affichage sans fin de produits ou la mention "stock faible" sans preuve, selon un communiqué.

À la suite d’une enquête, l’Union européenne avait déjà mis en cause en mai le géant asiatique de l’ultra fast fashion, notamment pour de fausses réductions et des informations trompeuses sur la durabilité des produits, le menaçant de sanctions financières.


Les 25 associations membres du Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) espèrent, par cette plainte déposée auprès de la Commission européenne et des autorités européennes de protection des consommateurs, compléter l’enquête en cours
"en apportant des preuves supplémentaires sur les pratiques litigieuses".

L’association française de défense des consommateurs et usagers CLCV, membre du BEUC, a également indiqué à l’AFP avoir effectué un signalement similaire auprès de la Répression des fraudes (DGCCRF).

"Ces techniques poussent les consommateurs à acheter plus que prévu et alimentent les problèmes environnementaux et sociétaux causés par l’industrie de la fast fashion"
, alertent les associations plaignantes.

Shein, également visée par une proposition de loi visant à encadrer ses pratiques et examinée lundi au Sénat, a estimé que
"les consommateurs européens seraient mieux servis si le BEUC acceptait de nous rencontrer"
, selon une déclaration transmise jeudi à l’AFP.

Le géant de l’e-commerce, d’origine chinoise mais basé à Singapour, fait actuellement face à de nombreuses procédures en France et dans l’Union européenne. Il affirme
"travailler de manière constructive avec les autorités nationales de protection des consommateurs et avec la Commission européenne pour démontrer notre engagement à respecter les lois et réglementations de l’UE"
.

Le
"refus de dialogue"
du BEUC
"est extrêmement décevant, d’autant plus que Shein connaît une popularité croissante auprès des consommateurs européens, qui reconnaissent que notre plateforme offre un meilleur rapport qualité-prix"
, conclut l’entreprise.

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