Bangladesh: les forces de l'ordre ont tiré au hasard lors de heurts

16:3125/07/2025, Cuma
AFP
Une affiche endommagée du nouveau Parti national des citoyens (NCP) est éparpillée sur la route à Gopalganj le 17 juillet 2025, un jour après les affrontements qui ont éclaté entre les partisans de la Ligue Awami et la police lors d'un rassemblement du Parti national des citoyens (NCP).
Crédit Photo : Munir UZ ZAMAN / AFP
Une affiche endommagée du nouveau Parti national des citoyens (NCP) est éparpillée sur la route à Gopalganj le 17 juillet 2025, un jour après les affrontements qui ont éclaté entre les partisans de la Ligue Awami et la police lors d'un rassemblement du Parti national des citoyens (NCP).

Les forces de l'ordre ont tiré au hasard le 16 juillet lors d'affrontements qui ont fait cinq morts et une centaine de blessés à Gopalganj, au Bangladesh, selon un rapport publié vendredi par l'organisation des droits humains Ain o Salish Kendra (ASK).

Les heurts avaient éclaté dans cette ville du centre du pays après que des membres du parti de l'ex-Première ministre Sheikh Hasina, ont tenté d'empêcher un rassemblement du Parti national des citoyens (NCP),composé de nombreux étudiants à l'origine de la révolte qui a conduit à la chute du gouvernement l'an dernier.


"
Nous avons relevé au moins deux graves violations des droits constitutionnels. Les forces de l'ordre ont tiré sur des civils de manière aléatoire et (d'autre part) le droit à tenir une assemblée pacifique n'a pas été respecté",
a déclaré à l'AFP Abu Ahmed Faijul Kabir, coordinateur principal de l'ASK, basée à Dacca.

Plus de 300 personnes ont déjà été arrêtées et placées en détention, selon l'organisation.

Dans le cadre de ce rapport, quatre membres de l'ASK ont interrogé les parties prenantes lors de ces affrontements qui ont eu lieu dans la ville d'origine de Mme Hasina.


"Nous avons également constaté des faits troublants par la suite. Il y a eu des vastes arrestations lors d'opérations de contrôle, notamment dans les zones qui n'étaient pas concernées par les affrontements"
, a déclaré M. Kabir à l'AFP.

"Dix-huit enfants ont été envoyés en prison, certains en vertu de la loi antiterroriste. S'ils sont reconnus coupables, ces enfants encourent jusqu'à 14 ans de prison"
, a-t-il ajouté.

Les familles des mineurs détenus ont nié leur implication dans ces affrontements.


Dans un premier temps, 50 à 60 personnes ont vandalisé les lieux du rassemblement du NCP, auquel participaient 150 à 200 partisans, rapporte l'organisation.

La manifestation s'est ensuite déroulée sous la protection de la police mais, une fois terminée, la foule a commencé à lancer des projectiles en direction des forces de l'ordre.


La situation a rapidement dégénéré, selon des témoins.


Les personnes tuées lors de l'affrontement n'étaient pas des militants, précise le rapport de l'ASK.

Le gouvernement a formé une commission d'enquête chargée de faire la lumière sur
"les causes profondes de l'affrontement"
et
"d'identifier les responsables des heurts"
, a déclaré le service de presse du gouvernement provisoire de Muhammad Yunus.

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