
Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, figure de l’extrême droite, a déclaré vendredi qu’“il n’y a pas de vraie faim à Gaza”, balayant les alertes de dizaines de pays et d’organisations humanitaires sur la famine qui sévit dans l’enclave palestinienne.
Chef du parti ultranationaliste Pouvoir juif, Ben Gvir prône depuis longtemps l’arrêt complet de l’aide humanitaire à Gaza. Il défend également la réoccupation totale du territoire, l’expulsion de sa population palestinienne et l’implantation de colonies israéliennes.
Ses propos viennent renforcer la politique du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui bloque l’entrée de l’aide humanitaire dans Gaza, une stratégie largement dénoncée comme une forme de punition collective.
La bande de Gaza traverse actuellement l’une des pires crises humanitaires de son histoire. Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice sur l’enclave. Depuis le 2 mars, tous les points d’entrée sont hermétiquement fermés, empêchant l’acheminement de nourriture, de médicaments et d’autres formes d’aide.
Ce blocus total entraîne une malnutrition aiguë, particulièrement chez les enfants et les personnes malades. Des cas de famine sont déjà signalés dans plusieurs zones, et les ONG alertent: il reste très peu de temps pour éviter des morts massives par la faim.
Malgré les appels internationaux en faveur d’un cessez-le-feu, l’armée israélienne poursuit son offensive sanglante. Plus de 59 500 Palestiniens ont été tués depuis octobre 2023, en majorité des femmes et des enfants. Les bombardements ont dévasté Gaza, provoqué des pénuries extrêmes et favorisé la propagation de maladies.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza. Par ailleurs, Israël fait l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice.