Les autorités sud-coréennes ont lancé une vaste opération contre un réseau d’escroqueries numériques en Asie du Sud-Est, après le rapatriement de 64 ressortissants soupçonnés d’activités illégales au Cambodge.
La police sud-coréenne a annoncé lundi avoir émis 59 mandats d’arrêt contre des ressortissants sud-coréens récemment expulsés du Cambodge, pour leurs liens présumés avec des centres d’arnaques en ligne installés dans le pays d’Asie du Sud-Est.
Selon les autorités, 64 Sud-Coréens ont été rapatriés samedi depuis le Cambodge. Ils ont été arrêtés à bord de l’avion et immédiatement placés en garde à vue dès leur arrivée à l’aéroport international d’Incheon, près de Séoul.
La police a estimé que la détention de 59 d’entre eux était
, tandis que cinq autres ont été remis en liberté, selon un communiqué publié lundi.
D’après Wi Sung-lac, conseiller à la Sécurité nationale, environ 1.000 Sud-Coréens travailleraient actuellement dans des centres de cyberescroquerie au Cambodge, un secteur criminel qui impliquerait près de 200.000 personnes à travers l’Asie du Sud-Est — un chiffre toutefois difficile à vérifier.
De nombreuses victimes auraient été recrutées via de fausses offres d’emploi, promettant de hauts salaires, avant d’être séquestrées et forcées à participer à des fraudes numériques. Cette industrie illégale, estimée à plusieurs milliards de dollars, a connu une croissance rapide ces dernières années.
Début octobre, l’opinion publique sud-coréenne a été choquée par la découverte du corps d’un jeune Sud-Coréen au Cambodge, retrouvé sans vie après avoir subi de graves violences. Son corps présentait
"de multiples ecchymoses et blessures"
, selon un communiqué d’un tribunal cambodgien.
En réaction, Séoul a dépêché une équipe d’intervention conjointe au Cambodge pour coopérer avec les autorités locales et démanteler les réseaux criminels.
Les chiffres présentés lors d’une récente audience parlementaire témoignent de l’ampleur du phénomène: 21 cas d’enlèvements ou de séquestrations impliquant des Sud-Coréens avaient été recensés en 2023, contre 221 en 2024, et plus de 300 cas estimés à l’été 2025, selon le député Yoon Hu-duk.
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