Coopération Türkiye–Afrique: une nouvelle ère de partenariat économique et technique

19:5318/10/2025, samedi
MAJ: 18/10/2025, samedi
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Dr. Bassirou Bandé, architecte et ingénieur civil ivoirien formé en Türkiye le 18 octobre 2025 à Istanbul.
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Dr. Bassirou Bandé, architecte et ingénieur civil ivoirien formé en Türkiye le 18 octobre 2025 à Istanbul.

Alors que la Türkiye poursuit ses efforts de renforcement de son partenariat avec l'Afrique, acteur de choix dans sa politique étrangère, les initiatives bilatérales et multilatérales se multiplient.

Des forums économiques comme le Forum d'Affaires Türkiye-Afrique illustrent sur le terrain la détermination des deux parties à franchir une nouvelle étape dans leurs relations, ce qui passe de manière incontournable par la consolidation des échanges économiques et commerciaux déjà existants. Dans ce mouvement, des voix africaines issues de la formation turque appellent à approfondir une coopération désormais stratégique.


C’est le cas de Dr. Bassirou Bandé, architecte et ingénieur civil ivoirien formé en Türkiye, aujourd’hui à la tête du cabinet AURA Architectes à Abidjan. Enseignant-chercheur en architecture et urbanisme, il suit de près l’évolution d’un partenariat qu’il estime entré dans une phase de maturité et d’efficacité concrète.


Une culture de rigueur et d’efficacité inspirante


Livrant son avis sur les échanges économiques et commerciaux avec la Türkiye, l’architecte confie d'abord que ses années d’études et d’activités en Türkiye lui ont permis de comprendre la
"rigueur, la discipline et la culture d’efficacité propres aux Turcs".
Une expérience qui, selon lui, facilite la collaboration avec ses partenaires turcs.

"Je connais leur sens du partenariat, leur méthode de travail et leurs exigences techniques. C’est une source d’inspiration que j’intègre à mes projets et que je transmets à mes étudiants"
, affirme-t-il, n'omettant pas de souligner par la même occasion l'évolution positive de ses échanges avec ces derniers.

La Türkiye, un acteur crédible du développement des infrastructures africaines


Sur le terrain du développement et des grands travaux, le ton est sans équivoque.
"La Türkiye dispose d’entreprises compétitives, d’un savoir-faire reconnu et d’une longue expérience dans la construction d’infrastructures complexes dont nos pays ont besoin",
souligne-t-il.

Pour lui, expert du domaine, Ankara offre aujourd’hui l’un des meilleurs rapports qualité-prix du marché africain, alliant performance technique et proximité culturelle. Il plaide pour davantage de partenariats public-privé (PPP) entre entreprises turques et États africains:
"En combinant la maîtrise turque et les besoins africains, un potentiel immense de coopération gagnant-gagnant s’ouvre à nous".

Des objectifs commerciaux ambitieux mais réalistes


L’ambition d’Ankara de porter le volume des échanges commerciaux avec l’Afrique à 50, voire 75 milliards de dollars, comme exprimé lors de la cinquième édition du Forum d'Affaires et économique Türkiye-Afrique, ne lui semble pas irréaliste.
"C’est ambitieux, mais réalisable",
estime-t-il. Tout en expliquant que les échanges approchaient déjà les 40 milliards de dollars cette année,
"en multipliant les forums comme le TABEF et en renforçant la diplomatie économique, nous pouvons atteindre cet objectif rapidement",
ajoute-t-il.

TIKA, les Bourses de la Türkiye et Maarif : les piliers d’une coopération humaine durable


Au-delà des chiffres et des échanges commerciaux, l’architecte ivoirien insiste sur la dimension humaine de la relation Türkiye–Afrique. Il salue particulièrement l’action de la TIKA, l’agence turque de coopération, dont il souligne
"l’impact concret sur la vie quotidienne des populations africaines".

"La TIKA incarne une coopération fondée sur la solidarité et le respect mutuel, bien au-delà de la logique d’aide humanitaire classique",
affirme-t-il. Il cite aussi les Bourses de la Türkiye, dont il a bénéficié de l'accompagnement pour ses recherches doctorales et qui a par ailleurs offert des bourses d'études à plus de 15 000 étudiants africains depuis 1992, selon les chiffres officiels publiés par le ministère des Affaires étrangères de la République de Türkiye.

En outre, d'autres structures telles que la Fondation Diyanet et la Fondation Maarif participent à la formation d’une élite intellectuelle africaine et au renforcement durable des liens humains et éducatifs entre Ankara et le continent.


Une coopération d’avenir fondée sur la confiance et la complémentarité


Pour ce professionnel formé à Ankara, la nouvelle génération d’acteurs africains ayant étudié en Türkiye constitue le maillon humain de la coopération future.


"Nous parlons la même langue : celle de l’efficacité, de la confiance et du partenariat. C’est ce qui fera la différence dans les décennies à venir",
souligne-t-il.

Réitérant sa reconnaissance au peuple turc, dont la vision du président a permis d'enregistrer de notables acquis en matière de collaboration entre la Türkiye et l'Afrique, il rassure que la Türkiye est
"une terre d'accueil"
et invite les opérateurs économiques africains à découvrir ce pays d'Asie mineure.

"C'est un pays qui peut sembler lointain, mais pourtant très proche"
, conclut-il.

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