Affaire Bétharram : Macron renouvelle sa "confiance" à Bayrou avant son audition parlementaire

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Le président français Emmanuel Macron arrive pour participer à une émission spéciale de la chaîne française TF1 à Saint-Denis, au nord de Paris, le 13 mai 2025.

Le président français Emmanuel Macron a réaffirmé, mardi soir sur TF1, sa "confiance" envers François Bayrou, à la veille de l'audition du Premier ministre par la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Bétharram.

"Je pense aux victimes. François Bayrou s'est battu contre les violences contre les enfants quand il était ministre. J'ai confiance en lui et je sais que demain il répondra à toutes les questions qui lui seront posées en commission. Je sais qui il est, j'ai confiance en lui"

, a déclaré le chef de l'État.

Par voie d'une interview télévisée, le président a ainsi apporté son soutien à son Premier ministre, mis en cause pour sa gestion de l'affaire des violences et agressions sexuelles sur mineurs survenues entre les années 1950 et 2000 au sein de l'établissement catholique privé Notre-Dame de Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques.

François Bayrou est accusé par certains élus de gauche d'avoir eu connaissance des faits dès les années 1990, lorsqu'il était ministre de l'Éducation nationale, et de ne pas avoir agi en conséquence.

La commission d'enquête parlementaire, présidée par la députée Fatiha Keloua Hachi, a été créée pour faire la lumière sur les manquements éventuels des autorités dans le contrôle des établissements scolaires.

François Bayrou sera entendu ce mercredi 14 mai à 17 heures, en tant qu'ancien ministre de l'Éducation nationale (1993-1997) et président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques à l'époque des faits.

L'audition du Premier ministre est très attendue, alors que plusieurs témoins ont affirmé sous serment que François Bayrou avait été informé des abus commis à Bétharram. Un ancien gendarme et un ancien juge ont notamment contredit les dénégations du chef du gouvernement, affirmant qu'il avait été mis au courant des faits et qu'il était intervenu pour défendre l'établissement.

Cette affaire, qui a déjà conduit à plus de 200 plaintes, dont 90 pour violences sexuelles, continue de susciter une vive émotion dans l'opinion publique.