- 15.11.2024, vendredi
- 01:49
Aicha Kone, la chanteuse ivoirienne qui soutient et chante pour les dirigeants du Burkina Faso, du Niger et du Mali, tient une photo d'elle et du dirigeant du Niger, le général Abdourahamane Tiani, à sa résidence d'Abidjan, le 13 août 2024.
Au début des années 1990, Aïcha Koné chantait pour la liberté et remplissait des salles avec son titre emblématique "Africa Liberté". En 2024, la "diva" ivoirienne se tourne désormais vers un soutien public des régimes militaires du Sahel, notamment sur TikTok, où elle compte plus de 500 000 abonnés.
Le 26 août, Aïcha Koné a publié sur TikTok une nouvelle chanson en l'honneur de l'Alliance des États du Sahel (AES), regroupant les régimes putschistes du Mali, du Burkina Faso et du Niger.
La chanteuse célèbre ces régimes pour leur
"marche vers la liberté",
après que ces pays ont rompu leurs relations avec l'ancienne puissance coloniale française.
Une carrière liée au pouvoir
Une carrière liée au pouvoir
Connue pour ses chansons engagées, Aïcha Koné a été proche de nombreux chefs d'État depuis le début de sa carrière.
De Félix Houphouët Boigny à Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire, elle a souvent été soutenue financièrement par les dirigeants. Aujourd'hui, elle s'affiche avec des leaders militaires, comme le général Abdourahamane Tiani du Niger et le capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso, qu'elle appelle
"mon fils".
Ses récentes chansons glorifient également le président russe Vladimir Poutine, principal allié des juntes militaires du Sahel après la rupture avec les puissances occidentales.
En 2022, elle avait déjà exprimé son soutien au colonel Assimi Goïta, président du Mali.
Une position controversée
Une position controversée
Malgré son engagement pour la paix, son soutien aux régimes militaires, critiqués pour leurs violations des droits humains, suscite des débats.
Au Burkina Faso, des opposants et des défenseurs des droits ont été réprimés, tandis qu’au Mali, l'armée est accusée d'exactions contre des civils par plusieurs organisations internationales.
Si d'autres artistes, comme Tiken Jah Fakoly, ont également soutenu l'AES avant de se désolidariser en raison de la répression, Aïcha Koné persiste dans son soutien, affirmant que ces régimes sont dans un
"noble combat"
pour l'indépendance.
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