Le président nouvellement investi du Malawi, Peter Mutharika, prononce son discours inaugural lors de la cérémonie de prestation de serment et d'investiture au stade Kamuzu de Blantyre, le 4 octobre 2025.
Arthur Peter Mutharika a prêté serment samedi comme septième président du Malawi, après une victoire écrasante aux élections générales du 16 septembre.
Âgé de 85 ans, l’ancien professeur de droit a mis en garde les responsables publics et les membres de son Parti démocratique progressiste (DPP) contre toute tentative de
"piller les ressources du pays à des fins personnelles".
"La lune de miel du pillage est terminée. Vous avez désormais affaire à un président différent. Je ne laisserai personne détruire ce pays sous ma direction. Quiconque sera impliqué dans des pratiques de corruption, je le poursuivrai. Je suis ici pour rétablir la discipline et la bonne gouvernance dans tous les secteurs de l’État",
a déclaré Mutharika lors d’une cérémonie marquée par des parades militaires et des danses traditionnelles à Blantyre, capitale économique du pays.
Le nouveau président a estimé que son mandat marque
"l’aube d’une nouvelle ère"
pour le Malawi, appelant à une transformation profonde afin de sortir le pays d’une
"grave crise".
"Le Malawi traverse une crise majeure. J’arrive avec un plan de sauvetage complet pour reconstruire cette nation qui a été gravement détruite. Ce ne sera pas facile, ce sera très difficile. Je ne vous promets ni lait ni miel, mais du travail acharné et de la patience",
a-t-il ajouté.
"J’appelle chacun d’entre vous, quelle que soit votre affiliation politique, à travailler avec moi pour remettre notre pays sur la voie de la prospérité économique."
Arthur Peter Mutharika avait déjà dirigé le Malawi de 2014 à 2019, mais sa réélection avait été annulée par la Cour constitutionnelle en raison
"d’irrégularités massives".
C’est Lazarus Chakwera qui avait remporté l’élection organisée en 2020 sous supervision judiciaire.
La cérémonie d’investiture s’est tenue en présence des présidents du Zimbabwe et du Mozambique, Emmerson Mnangagwa et Daniel Chapo, ainsi que de représentants d’autres pays membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
Lazarus Chakwera, quant à lui, n’a pas été autorisé à assister à la cérémonie. Les anciens présidents Joyce Banda et Bakili Muluzi y ont pris part.
Quelque sept millions d’électeurs malawites étaient appelés aux urnes le mois dernier pour choisir un nouveau président, les membres du Parlement et les conseillers municipaux pour un mandat de cinq ans.
Sept candidats à la présidence étaient en lice, mais la compétition s’est principalement jouée entre Chakwera et Mutharika.
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