Crédit Photo : Courtesy of Facebook user Yebaw Hlyat Cee / AFP
Cette photo UGC, gracieusement fournie par l'utilisateur Facebook Yebaw Hlyat Cee, prise le 7 octobre 2025 et reçue le 8 octobre, montre les dégâts causés aux véhicules sur le site d'une frappe militaire contre une manifestation dans la commune de Chaung U, dans le centre du Myanmar.
L'armée birmane a reconnu jeudi avoir attaqué les participants à une fête bouddhiste, affirmant que des combattants rebelles se trouvaient dans la foule, qu'ils avaient utilisé comme un "bouclier humain".
Au moins 25 personnes, et jusqu'à 43, dont des enfants, ont été tués lundi dans une frappe de l'armée sur une foule de plusieurs centaines de personnes rassemblées à Chaung U (centre) pour la fête bouddhiste des Lumières, a affirmé à l'AFP une membre du comité d'organisation.
Dans un communiqué, l'armée a accusé
"les groupes terroristes des soi-disant Forces de Défense du Peuple (PDF) d'avoir obligé les gens à se joindre à une manifestation anti-gouvernementale et de les avoir utilisés comme "boucliers humain".
Selon la junte, quatre "terroristes des PDF" ont été tués dans l'attaque. Les militaires ont publié les photos de quatre hommes que plusieurs organisations pro-démocratie ont identifiés comme faisant partie de leurs membres.
Depuis le coup d'Etat qui a permis aux militaires de s'emparer du pouvoir en 2021, les Forces de Défense du Peuple, une organisation pro-démocratie, se sont alliées à des groupes armés de minorités ethniques pour combattre la junte.
Un habitant de Chaung U, qui a participé lundi au rassemblement, a déclaré à l'AFP sous couvert d'anonymat qu'un parapente motorisé avait largué deux bombes sur la foule, faisant une quarantaine de morts.
Le
"gouvernement d'unité nationale"
, une administration autoproclamée en exil, a déclaré qu'au moins trois enfants faisaient partie des personnes tuées.
Le groupe de surveillance Armed Conflict Location & Data (ACLED) a comptabilisé plus de 85.000 morts recensés par les médias dans tous les camps de la guerre civile.
Parmi eux, près de 3.400 étaient des civils tués par les forces gouvernementales lors de frappes aériennes ou de drones.
Il n'y a pas de bilan officiel des morts et les estimations varient très largement.
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