France : un logiciel à 257 millions d’euros destiné à la police jugé "inutilisable"

La rédaction avec
12:574/12/2025, Perşembe
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Sur les 16 personnes initialement mises en cause dans cette gestion défaillante, l’ordonnance de la Cour des comptes retient finalement la responsabilité de six hauts responsables pour "défaut de surveillance".
Crédit Photo : X /
Sur les 16 personnes initialement mises en cause dans cette gestion défaillante, l’ordonnance de la Cour des comptes retient finalement la responsabilité de six hauts responsables pour "défaut de surveillance".

Un logiciel de rédaction de procès-verbaux, baptisé XPN et développé depuis 2016 pour améliorer les conditions de travail des policiers, est aujourd’hui jugé "inutilisable" par la Cour des comptes, selon des informations rapportées jeudi par la presse.

Dans un rapport de plus de 500 pages, consulté par le journal Le Monde, la juridiction financière pointe des pannes récurrentes et un fonctionnement incapable d’enregistrer un fichier PDF dépassant 5 mégaoctets.


Cette limite oblige les agents à dégrader la qualité des images pour les intégrer aux documents, les rendant inexploitables par les magistrats.


Le logiciel, lancé il y a près de dix ans, affiche également un coût de 157,4 millions d’euros, conséquence selon la Cour de
"plusieurs années d’errances"
. Le comité de coordination, censé se réunir chaque mois, ne l’a été que cinq fois jusqu’en 2017, et plus aucune réunion n’a été tenue par la suite.


"Défaut de surveillance"


La presse souligne que cette situation exaspère les syndicats de police, qui alertent sur une
"souffrance de l’investigation"
faute d’outils numériques adaptés. Ils prévoient d’interpeller prochainement le ministre de l’Intérieur pour demander une remise à niveau urgente des moyens techniques.

Sur les 16 personnes initialement mises en cause dans cette gestion défaillante, l’ordonnance de la Cour des comptes retient finalement la responsabilité de six hauts responsables pour
"défaut de surveillance"
.

Parmi eux figurent deux directeurs généraux de la police nationale (2014-2020), un conseiller technologique, un général de gendarmerie, ainsi que deux secrétaires généraux du ministère de l’Intérieur en poste entre 2015 et 2020.


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