Le Commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, s’exprime lors d’une conférence de presse sur la situation dans la bande de Gaza palestinienne, au siège des Nations unies à Genève, le 10 mars 2025.
Le chef de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a alerté mardi sur la famine qui sévit à Gaza, la qualifiant de "totalement causée par l’homme". Plus de 100 personnes sont déjà mortes de faim et 6 000 camions d’aide sont prêts à entrer dans l’enclave. Depuis mars, les points de passage restent fermés. L’offensive israélienne a tué plus de 60 000 personnes, selon les autorités locales. Deux ONG israéliennes accusent Israël de commettre un génocide contre la population palestinienne.
Le chef de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a lancé mardi un cri d’alarme sur la famine en cours dans la bande de Gaza, soumise à un blocus israélien.
"Le pire scénario de la famine se produit actuellement à Gaza, selon les principaux experts mondiaux. Il s’agit d’une famine entièrement causée par l’homme"
, a-t-il déclaré dans un communiqué.
Lazzarini a affirmé que plus de 100 personnes sont mortes de faim ces dernières semaines.
"Le seuil de la famine a été franchi, avec une faim et une malnutrition généralisées dans toute l’enclave dévastée par la guerre, y compris chez les enfants"
, a-t-il précisé.
Face à l’urgence, il appelle à
"submerger Gaza d’une aide humanitaire massive"
. Selon lui, l'ONU dispose des moyens nécessaires pour inverser la situation.
"L’UNRWA à elle seule a l’équivalent de 6 000 camions chargés de nourriture et de médicaments prêts à entrer dans Gaza. Laissez-nous travailler sans restrictions, en toute sécurité et dignité"
, a insisté le responsable onusien.
Depuis le 2 mars, tous les points de passage vers la bande de Gaza sont fermés. Cette fermeture bloque l’acheminement de l’aide humanitaire à une population de 2,4 millions d’habitants, dont la majorité vit dans des conditions extrêmes.
D’après le ministère de la Santé de Gaza,
au moins 147 personnes, dont 88 enfants, sont mortes de faim depuis octobre 2023
, début de l’offensive militaire israélienne.
Malgré les nombreux appels internationaux à un cessez-le-feu, l’armée israélienne poursuit ses bombardements.
Selon les autorités locales, l’agression a fait plus de 60 000 morts, principalement des femmes et des enfants.
L’infrastructure de Gaza est quasiment anéantie, aggravant une crise alimentaire déjà critique.
Ce lundi, les ONG israéliennes B’Tselem et Physicians for Human Rights–Israel ont accusé Israël de commettre un
génocide à Gaza
, évoquant la destruction systématique de la société palestinienne et le démantèlement du système de santé.
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