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Le ministre de l'Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin.
Le ministre de l'Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, a annoncé mercredi matin à l'antenne de la télévision française, qu'il refusait de participer "à un gouvernement qui n'est pas clair" sur la question des impôts.
Il indique qu'il était
de soutenir ou participer à un Exécutif qui opterait pour une hausse d'impôts pour résorber le déficit public.
"Augmenter les impôts, c'est la facilité"
, a-t-il plaidé, alors qu'un rendez-vous entre le Premier ministre sortant, Gabriel Attal, et son remplaçant à Matignon, Michel Barnier, a été annulé à la dernière minute, officiellement pour des questions d'agenda. Et de poursuivre
Mes électeurs, je me suis engagé devant eux, comme tous les députés de la majorité, à ne pas augmenter les impôts.
De son côté, Gabriel Attal a adressé un message aux députés du bloc central, dans lequel il précise sa position.
"Nous ne disposons pas encore d'une visibilité claire sur la ligne politique - notamment sur d'éventuelles hausses d'impôts - et sur les grands équilibres gouvernementaux"
, a-t-il déclaré dans le courrier dont le contenu a été révélé par France 2.
Selon la chaîne publique, le camp présidentiel conditionne son soutien au nouveau gouvernement à des clarifications sur la question des impôts et s'oppose à toute augmentation.
La presse nationale révélait dès mardi soir que Matignon envisageait une augmentation d'impôts pour les plus aisés et les entreprises les plus rentables pour tenter de résorber le déficit public.
Michel Barnier s'inquiétait mercredi matin d'une situation budgétaire
et indiquait, pour sa part, qu'il attendait
"les éléments pour en apprécier l'exacte réalité".
Pour rappel, l'Union européenne (UE) avait ouvert, fin juillet, une procédure pour déficit excessif contre la France et six autres pays membres.
Dans le détail, la France, l'Italie, la Belgique, la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie, la Roumanie et Malte sont concernés pour avoir dépassé la limite de déficit public fixée à 3% du PIB, et/ou la limite de la dette à 60%.
Les dettes respectives des États dans le viseur de Bruxelles s'établissent bien au-dessus des seuils fixés avec l'Italie à 7,4%, la Hongrie à 6,7%, la Roumanie à 6,6%, la France à 5,5%, la Pologne à 5,1%, la Slovaquie à 4,9%, Malte à 4,9% et la Belgique à 4,4%.
Bercy avait, de son côté, annoncé dès le mois de mars, une baisse de la prévision de croissance de 1,4 à 1%, et un plan d'économies d'au moins
auquel
"tous les ministères contribueront"
mais doit s'astreindre à de nouvelles réductions de dépenses alors que la Cour des comptes estime qu'il faut prévoir
"de l'ordre de 50 milliards d'économies entre 2025 et 2027"
pour espérer atteindre l'objectif de réduction du déficit public à 3% fixé pour la fin du mandat d'Emmanuel Macron à l'Elysée.
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