Irak: tirs de roquettes contre la Zone verte de Bagdad

La rédaction avec
10:008/12/2023, vendredi
AFP
Manifestation devant l'ambassade américaine d'Irak pour protester contre le soutien de Washington à Israël, le 18 octobre 2023.
Crédit Photo : Ahmad AL-RUBAYE / AFP
Manifestation devant l'ambassade américaine d'Irak pour protester contre le soutien de Washington à Israël, le 18 octobre 2023.

Au moins trois roquettes visant en Irak l'ambassade américaine dans la Zone verte de Bagdad ont été tirées vendredi à l'aube avant de tomber aux abords de ce quartier ultrasécurisé abritant institutions gouvernementales et représentations diplomatiques, a rapporté un responsable sécuritaire irakien.

Interrogé par l'AFP, un responsable militaire américain a confirmé le déclenchement d'alarmes et de
"probables bruits d'impacts entendus"
aux abords de l'ambassade et de la base Union III, abritant des troupes de la coalition internationale dans la Zone verte.

S'exprimant sous le couvert de l'anonymat, cette source a indiqué attendre
"des informations officielles sur la nature de l'attaque".

"Nous attendons toujours les rapports officiels concernant de potentielles victimes et dommages aux infrastructures, s'il y en a",
a précisé le responsable militaire américain.

Il s'agit de la première attaque rapportée contre l'ambassade américaine à Bagdad depuis que des groupes armés pro-Iran ont lancé à la mi-octobre des dizaines de tirs de roquettes ou frappes de drones contre les soldats américains ou les forces de la coalition internationale déployés en Irak ou en Syrie voisine.

Aux environs de 04H20 ( 01H20 GMT)
"trois roquettes Katioucha qui visaient l'ambassade américaine sont tombées à proximité de la Zone verte, près du fleuve"
Tigre qui longe le quartier, a précisé le responsable sécuritaire irakien, s'exprimant sous couvert de l'anonymat.

Depuis la fin de la trêve entre Israël et le Hamas palestinien qui a volé en éclat le 1e décembre à Gaza, les groupes armés pro-Iran ont repris leurs attaques contre les soldats américains et les forces de la coalition internationale en Irak et en Syrie.


Ces factions justifient leurs attaques en pointant du doigt le soutien apporté par Washington à Israël.

La plupart de ces attaques ont été revendiquées par la
"Résistance islamique en Irak",
formée par des groupes armés affiliés au Hachd al-Chaabi, coalition d'anciens paramilitaires intégrés aux forces régulières.

Au total, Washington a recensé au moins 78 attaques menées depuis le 17 octobre contre ses troupes en Irak et en Syrie, dix jours après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement de résistance palestinien contre Israël.

En représailles à ces attaques, Washington a confirmé plusieurs frappes menées en Irak contre des combattants pro-Iran.


Le 3 décembre, la coalition internationale avait mené dans la province de Kirkouk (nord) une frappe
"d'auto-défense"
contre
"cinq combattants qui s'apprêtaient à lancer un drone d'attaque"
, selon un communiqué du Commandement militaire américain au Moyen-Orient, Centcom. Les cinq personnes ont été tuées.

Washington a aussi bombardé à trois reprises en Syrie des sites liés à l'Iran.


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